Le procès du jeune homme soupçonné d’avoir gravement blessé dimanche un petit garçon de huit ans en le percutant à moto à Beauvais a été renvoyé au mois de juillet, a-t-on appris mercredi auprès de son avocate et du parquet.
Cet homme de 20 ans devait être jugé en comparution immédiate mercredi pour « blessures involontaires avec incapacité n’excédant pas 3 mois par conducteur de véhicule » et « violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence », selon le parquet. Son procès a été renvoyé au 26 juillet, à la demande des deux parties, en raison de la nécessité de « mettre en cause le fonds de garantie », la moto n’étant pas homologuée et donc pas assurée, a expliqué à l’AFP Me Domitille Risbourg.
Le jeune homme demeure placé sous contrôle judiciaire jusqu’à cette date, avec notamment interdiction de se rendre dans le quartier Argentine, où a eu lieu l’accident, et de conduire tout véhicule terrestre à moteur, a indiqué la procureure Caroline Tharot. À l’audience « il a réitéré ses excuses » – déjà formulées en garde à vue – en présence de la mère du petit garçon, a rapporté l’avocate, soulignant qu’il n’était pas connu de la police avant les faits.
Dimanche, « deux motos non homologuées circulaient à vive allure » dans une rue de Beauvais, lorsque leurs pilotes ont aperçu une voiture de police, avait expliqué mardi soir la procureure dans un communiqué. L’un des pilotes a alors « emprunté une voie piétonne séparée de la voie de circulation par des plots afin d’interdire le passage des véhicules » et « percuté sur cette voie un garçon de huit ans, le blessant gravement ».
Conduit à l’hôpital, le petit garçon s’est vu délivrer 30 jours d’ITT (incapacité totale de travail), « sous réserve de complication ultérieure », selon la procureure. Le mis en cause a été « maintenu sur les lieux par le père » de l’enfant et interpellé sur place, selon la même source. « À aucun moment les constatations des policiers n’ont concerné un rodéo urbain, et l’enquête n’a pas été ouverte de ce chef-là », a souligné Mme Tharot, alors que le maire de la ville avait évoqué un « rodéo sauvage ».
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