Lundi 3 avril, un homme a été condamné par le tribunal de Bourgoin-Jallieu en Isère pour de nombreux délits. Au tribunal, ce dernier a expliqué qu’il n’en pouvait plus de vivre et dormir dans la rue, et que ses efforts pour en sortir avaient été vains, il a donc volontairement orchestré des délits pour être condamné et avoir un toit en prison.
C’est une affaire pour le moins surprenante qu’a eu à traiter le tribunal de Bourgoin-Jallieu en Isère. Sans emploi et souffrant de problèmes de santé, Abdelkader H., un homme de 50 ans en situation précaire et vivant dans la rue depuis des mois, a volontairement cherché à se faire condamné pour sortir de sa situation.
Vendredi 31 mars, il s’est rendu dans une supérette de Bourgoin-Jallieu, où il a volé des gâteaux en étant armé d’un couteau pour aggraver son cas. Sur place, un employé a déclaré qu’Abdelkader attendait calmement les forces de l’ordre devant le magasin, en mangeant les gâteaux volés, a rapporté Le Dauphiné.
Interpellé et placé en garde à vue, il a ensuite été libéré en attendant son procès. Toutefois, insatisfait de la sanction qui l’attendait, il a alors caillassé deux voitures de police devant le commissariat pour accentuer ses méfaits et finalement être incarcéré. Lors de sa comparution immédiate au tribunal de Bourgoin-Jallieu, lorsque la parole lui a été donné, Abdelkader a expliqué sa situation, en pleurs, a rapporté Actu17.
Selon son avocate, Me Laura Bouremel, son client est dans une profonde détresse. Sans-emploi et souffrant de problèmes de santé, il n’a pas réussi à trouver un logement malgré ses efforts. Ayant déjà été en prison en 2019 pour harcèlement moral envers sa compagne, Abdelkader espérait retourner derrière les barreaux pour bénéficier d’un toit. Il dort « dans la rue depuis trois mois » et est épuisé. « Pour lui, il était plus facile de faire les démarches de logement en prison, où des dispositifs sont en place pour faciliter la réinsertion », a indiqué son avocate.
Au terme de son procès et pour les faits qui lui sont reprochés, ce lundi 3 avril, Abdelkader a été condamné à 15 mois de prison, dont cinq avec sursis, a rapporté Le Parisien. Une sentence qu’il a accueillie avec un grand soulagement.
Une situation « inédite » d’après Me Laura Bouremel, qui n’avait jamais eu à traiter pareille affaire.
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