Plusieurs centaines d’universitaires et de chercheurs estoniens ont manifesté de nouveau mercredi devant le parlement à Tallinn et le ministère de l’Education à Tartu pour dénoncer le manque de fonds pour la recherche scientifique.
Ces actions font partie d’une grève d’avertissement, annoncée lors d’une manifestation similaire jeudi dernier. Les manifestants ont placé leurs revendications dans le contexte de récentes décisions gouvernementales comme la baisse de la taxation des boissons alcoolisées et le refus d’augmenter les salaires des secouristes.
« Estonie de la recherche contre bière bon marché? » demandait une banderole. « Stop aux dépenses au détriment de l’avenir, commencez à investir en lui » disait une autre. Les chercheurs, qui demandent que le financement de leur secteur atteigne 1% du PIB, ont reçu le soutien d’organisations de médecins et d’associations d’artistes.
Leur cause n’est pas bien vue par le gouvernement de coalition dont le ministre des Finances Martin Helme vient du parti d’extrême droite nationaliste EKRE. Le financement de la science arrivera à 1% du PIB « quand l’argent poussera sur les arbres », a dit M. Helme mardi dans une interview, affirmant que les protestataires étaient organisés par un petit groupe de gauche prétendant représenter tous les chercheurs.
Selon Eurostat, l’Estonie se situe au-dessous de la moyenne européenne en ce qui concerne ses dépenses pour la recherche et le développement. Appelée E-stonie, ce pays de 1,3 million d’habitants est réputé pour ses innovations technologiques. Il a été pionnier dans le vote sur internet et accueille le centre de cyber-défense de l’Otan
D.C avec AFP
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