Ces états généraux de l’information devraient durer jusqu’à l’été 2024 et aboutir à des propositions de modifications législatives.
C’était une promesse électorale d’Emmanuel Macron, ces états généraux ont débuté mardi 3 octobre et ont pour objectif de garantir une information fiable.
Le but, c’est d’aboutir à « un plan d’action » pour « garantir le droit à l’information à l’heure numérique », explique à l’AFP, Christophe Deloire, délégué général de ce comité.
Ces états généraux permettront de donner la parole, non seulement aux journalistes et autres professionnels de la communication, mais aussi aux citoyens, et dans cette optique, un tour de France va être organisé. Parallèlement, les Français pourront aussi intervenir lors d’une consultation en ligne ouverte jusqu’au 12 novembre.
Alors qu’un baromètre Kantar-La Croix publié en janvier révélait que les réseaux sociaux constituent maintenant la deuxième source d’information des Français de 18 à 24 ans, derrière les journaux télévisés, la fiabilité de l’information sera bien sûr au coeur de cette consultation, mais pas seulement: selon Christophe Deloire, « le périmètre est très large : de la qualité de l’information au financement du journalisme jusqu’aux réseaux sociaux et à l’intelligence artificielle, en passant par beaucoup d’autres choses ».
Qui sont les membres du comité?
Les travaux sont confiés à un comité de pilotage dit « indépendant » et formé de 5 membres: Bruno LASSERRE, ancien vice-président du Conseil d’Etat, préside le comité et Christophe DELOIRE, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), en est le délégué général. Bruno Lasserre est actuellement président de la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada), et ce fut Emmanuel Macron lui-même qui proposa sa candidature à ce poste.
Ils se sont entourés d’Anne Perrot, inspectrice générale des finances et soutien affiché d’Emmanuel Macron lors de sa première élection en 2017, tout comme Camille François, chercheuse à Columbia University, qui, à l’annonce de la réélection du président en mai 2022, faisait part de son « immense soulagement » sur Twitter. Enfin, le cinquième membre de ce comité n’est autre que Nathalie COLLIN, directrice générale adjointe du groupe La Poste, ancienne co-présidente du directoire de Libération et ancienne directrice général du groupe Le Nouvel Observateur.
Alors, face à un « casting » à la fois dévoué à la présidence actuelle ou encore manifestement positionné à gauche, des questions peuvent légitimement se poser quant à son indépendance, laissant dire à Gilles-William Goldnadel sur CNews à la mi-juillet: « C’est un aréopage de gens qui pensent exactement la même chose. Le but du jeu est de tordre le cou à la presse libre ».
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