Auteure d’une prestation très inquiétante face à la Pologne (1-1) malgré le retour de Kylian Mbappé, l’équipe de France s’est singulièrement compliquée la tâche pour la suite de l’Euro-2024 en terminant à la 2e place du groupe D, mardi à Dortmund.
On attendait enfin un festival offensif après deux sorties sans saveur contre l’Autriche (1-0) et les Pays-Bas (0-0) mais les vice-champions du monde, annoncés comme les grands favoris du tournoi, ont de nouveau déçu dans les grandes largeurs et peuvent se faire du souci au vu ce qui les attend à partir des 8e de finale.
Déjà qualifiés avant même de se frotter à un adversaire éliminé, les hommes de Didier Deschamps avaient deux objectifs au moment de fouler la pelouse du Signal Iduna Park: soigner leur attaque, amorphe depuis le début du Championnat d’Europe, et virer en tête de leur poule pour se dégager la voie au moins jusqu’en demi-finales.
Le pari a été totalement raté
Le pari a été totalement raté puisque ce nul, conjugué à la défaite inattendue des Oranje face aux Autrichiens (3-2), va les faire basculer dans une partie de tableau dantesque avec le Portugal, l’Espagne et l’Allemagne, pays-hôte, autant de nations qui ont plutôt brillé jusque-là. Avant de croiser ces épouvantails, il faudra se défaire du 2e du groupe E (Roumanie, Belgique, Slovaquie ou Ukraine), le 1er juillet à Düsseldorf.
Le sélectionneur pensait que les retrouvailles de Mbappé avec la compétition, une semaine après avoir été victime d’une fracture du nez en fin de match contre l’Autriche, le 17 juin, allait rebooster son équipe. Mais le capitaine, volontaire et plutôt en jambes, ne peut pas tout faire à lui seul.
Même s’il a secoué les siens et a été le Français le plus dangereux (41e, 45e, 49e, 50e) avant d’ouvrir le score sur penalty après une faute sur Ousmane Dembélé (56e), il n’a rien pu faire face à la fébrilité invraisemblable de ses coéquipiers, que ce soit en phase offensive ou défensive, à l’image de la faute stupide de Dayot Upamecano sur Karol Swiderski, synonyme de penalty transformé en deux temps par Robert Lewandowski (79e).
« Je ne suis pas déçu, pas du tout, a pourtant réagi Deschamps. L’objectif était d’aller chercher la première place, on a fait ce qu’il fallait. On a réussi à mener, il y a eu ce penalty qu’on a concédé, et on a tenté jusqu’au bout. On était dans un groupe très dense. Ceux qui rigolaient de l’Autriche, ils (les Autrichiens, NDLR) sont premiers du groupe. »
Les signaux envoyés ont de quoi laisser perplexes
Les Bleus de Deschamps ont souvent habitué à des entames de tournoi poussives mais, dans la fournaise du stade de Dortmund et contre une formation n’ayant plus rien à jouer, les signaux envoyés ont de quoi laisser perplexes au moment d’aborder les rencontres à élimination directe.
Déchet technique pour les uns, déficit physique pour d’autres et toujours cette incroyable inefficacité offensive: il faudra une équipe de France transfigurée pour espérer aller plus loin.
Une nouvelle compétition va commencer. Je reste positif
« Une nouvelle compétition va commencer. Je reste positif. On n’a pas eu un manque de précision puisqu’il y a eu des arrêts du gardien mais en marquant plus, il y a plus de chances de gagner les matches. J’aurais été beaucoup plus inquiet si on n’avait pas eu d’occasions, mais il y a une marge d’amélioration », a reconnu le sélectionneur.
Deschamps a tout tenté, précipitant le retour de Mbappé et sortant du onze de départ son « chouchou » Antoine Griezmann, cadre historique des Bleus et l’un des principaux artisans du sacre mondial de 2018. « Grizou », méconnaissable dans cet Euro, a été sacrifié et n’est entré en jeu qu’à la 61e minute mais l’électrochoc espéré ne s’est pas produit.
Le patron des Bleus a toutefois nié l’existence d’un « problème » Griezmann.
« Je sais ce qu’il est capable de faire. Pensez ce que vous voulez, c’est un choix pour le faire souffler », a-t-il expliqué, sans préciser si on reverrait le joueur de l’Atletico Madrid en 8e de finale.
D’ici là, les Français auront six jours pour se remettre à l’endroit sous peine de connaître une nouvelle désillusion d’ampleur, trois ans après la sortie sans gloire au même stade de la compétition.
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