AIX-EN-PROVENCE – Ce lundi 7 février au soir, les spectateurs se pressaient pour enfin découvrir, parfois après deux à trois ans d’attente, la très riche culture chinoise de 5000 ans d’histoire.
Au Grand Théâtre de Provence, la compagnie Shen Yun Performing Arts joue cette semaine à guichets fermés pour toutes ses représentations.
Parmi les nombreux spectateurs présents ce lundi, se trouvaient deux officiers de la Marine nationale. Avec les centres de recrutement d’Aix et de Marseille ainsi que l’état-major basé à Toulon, le sud-est français constitue en peu le berceau de la Marine nationale.
Gilles Peyronnet est amiral à la retraite et c’est la deuxième fois qu’il venait voir le spectacle.
Quant à Jean-Michel Caux, il a exercé les fonctions de capitaine de frégate. Ce sont ses enfants qui lui ont offert les billets.
Les deux hommes, habitués de l’effort physique et du dépassement de soi, se sont dits étonnés par les performances des danseurs de Shen Yun.
« Il y a des centaines d’heures d’entraînement derrière, » admet l’amiral, très ému. « Moi aussi j’ai vécu ça. Mais une perfection pareille, c’est très difficile à avoir, vraiment très difficile. Ce ne sont pas des acteurs. C’est plus que ça. »
« Des sauts périlleux arrière, ça je sais faire, mais avant comme ils font, non. Ce sont des athlètes ! »
Jean-Michel Caux a lui aussi estimé que ces danseurs étaient des « artistes très sportifs, très dynamiques ».
La danse classique chinoise constitue l’un des systèmes de danse les plus complets au monde, alliant des techniques de pirouettes, de sauts et des acrobaties à des postures uniques. Elle est aussi très expressive puisque le danseur est amené à transmettre ses émotions les plus profondes, permettant de communiquer avec le public sans avoir recours à la parole.
Jean-Michel Caux s’est ainsi laissé dire que cette technique est « destinée à faire comprendre au plus grand nombre… et faire passer le message ».
A travers le spectacle, Monsieur Caux a aussi su percevoir la Chine traditionnelle comme « une mosaïque de cultures, en fait. Ce n’est pas un seul pays. »
Comme le montrent les tableaux des danses ethniques, il évoque ainsi l’existence de « beaucoup de traditions différentes suivant les différentes parties du pays ».
En effet, cette année, si les peuples Yi du sud-est ou les Jürchen du nord de la Chine sont mis à l’honneur, Shen Yun aura aussi fait découvrir, lors des saisons précédentes, la grâce et la beauté des ethnies tibétaines, mongoles, mandchoues…
« De grands messieurs et de grandes dames ! », conclut l’amiral Peyronnet, rendant hommage au travail des artistes de Shen Yun.