ACTUALITÉS

Fête de la musique : malgré les restrictions, la foule défie le virus… tensions avec la police

juin 21, 2020 18:05, Last Updated: juin 22, 2020 11:16
By

L’ambiance était au rendez-vous, mais les gestes barrières par contre, n’ont pas été respectés.

Oubliés distanciation et gestes barrière, comme si le coronavirus n’ existait plus… Des milliers de Français ont profité de la Fête de la musique pour se rassembler et danser dans les rues dimanche 21 juin, malgré un nombre d’événements restreints et des restrictions sanitaires.

Sur les quais du canal Saint Martin à Paris, l’ambiance était au rendez-vous et la foule aussi : avant d’être vidés en début de soirée par la pluie, les abords du canal étaient bondés et dans le Jardin Villemin tout proche, les DJs enchaînaient les morceaux de house devant une foule compacte de danseurs.

Sur une petite place du 11e arrondissement, des habitants se sont rassemblés pour chanter à tue-tête le vieux tube de Mylène Farmer « Désenchantée », craché par une sono puissante, dansant avec un bonheur visible.

À Ménilmontant (20e) sur une petite place connue pour ses bars, une fanfare est installée, des vendeurs de merguez, des tables sont dressées sous des chapiteaux pour se protéger de la pluie.

« C’est un événement national »

Violette 28 ans, note que depuis le déconfinement le quartier est redevenu « vivant ». Mais c’est encore plus, le cas ce soir avec la reprise de petits concerts : « La Fête de la musique c’est important, c’est un événement national ». S’attendait-elle dans ces circonstances au respect des règles de distanciation ? « Non », répond-elle en riant.

Karaoké géant

Tensions aux Invalides

Plus tard dans la nuit au niveau du quartier des Invalides, des tensions ont éclaté où se trouvaient des milliers de personnes. Un fourgon de police a notamment dû quitter les lieux après avoir été la cible de bouteilles et de projectiles. Les policiers sont par la suite intervenus pour dégager l’esplanade des Invalides en faisant usage de gaz lacrymogènes et de tirs de LBD à l’encontre des personnes sur place.

Marche blanche pour Steve

À Nantes l’édition de cette année est également marquée par un anniversaire funeste : la mort il y a un an de Steve Maia Caniço lors d’une opération policière controversée à la fin d’une soirée électro.

Une marche blanche rassemblant plusieurs milliers de personnes (2 600 selon la police) s’est tenue à Nantes, partie du château des Ducs de Bretagne pour rejoindre l’endroit en bord de Loire où s’était noyé cet animateur périscolaire de 24 ans après une intervention de la police pour disperser des fêtards. « On n’oublie pas, on est là pour Steve. On ne lâchera pas l’affaire, on est prêt à se battre pour que justice soit rendue », a déclaré Jérémy Bécue, 25 ans, qui avait également chuté dans la Loire la nuit fatidique.

L’ancien ministre de la Culture Jack Lang, créateur de la Fête de la musique, a dédié cette édition 2020 au jeune homme dont le corps avait été retrouvé un mois après les faits.

Tensions avec la police

A Nantes, un rassemblement festif, interdit par la préfecture, était prévu après la marche blanche. Dans la soirée, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour un sound system. Des tensions entre manifestants et forces de l’ordre sont survenues et les policiers ont jeté des gaz lacrymogènes pour essayer de disperser la foule qui s’est alors rendue au cours de la nuit au niveau du pont Anne de Bretagne.

Les affrontements ont encore eu lieu lorsque certaines personnes ont tenté d’installer des barricades avec des barrières de chantier. Le calme est revenu un peu plus tard après que les forces de l’ordre ont fait reculer les manifestants avec des fusées de sommation vers l’île de Nantes.

Prudence et gestes barrières

« J’appelle toutes celles et ceux qui s’apprêtent à se déplacer à être prudents et responsables. On peut célébrer la musique en gardant les distances et en étant prudents », a mis en garde le ministre de la Culture Franck Riester, qui s’est rendu lui aussi en début de soirée devant l’IMA.

 

_ Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

 

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER