Et si, il y a deux ans, lorsque le Covid-19 a atteint nos côtes, nos politiciens n’avaient pas paniqué ?
Et si le gouvernement avait fait ce qu’il a fait chaque fois que nous avons été confrontés à un virus mortel, comme la grippe espagnole ou la polio ? Au lieu de verrouiller nos écoles, nos entreprises et nos églises, le gouvernement aurait pu simplement informer les citoyens des risques de tomber malade et les inciter à redoubler d’attention pour ce qui est de l’hygiène, à éviter les endroits bondés et à protéger les personnes vulnérables.
Il s’avère qu’un pays de l’Europe occidentale a pratiquement rejeté la plupart des mesures de confinement. Il a laissé la vie de ses citoyens se dérouler aussi normalement que possible dans des circonstances difficiles. Ce pays est la Suède.
Il y a eu quelques restrictions et des fermetures temporaires, mais elles ont été minimes.
Le héros de cette histoire est Anders Tegnell, l’épidémiologiste en chef de la Suède. Contrairement aux responsables sanitaires de nombreux autres pays, il a évité les confinements. Les médias internationaux l’ont cloué au pilori pour ne pas avoir suivi « la science ». Au début, il semblait que la stratégie suédoise « vivre et laisser vivre » se soit avérée un échec. Les taux de mortalité y ont vite monté, dépassant ceux de plusieurs autres pays européens.
Cependant, et c’est tout à leur honneur, les Suédois ont ignoré les prévisions alarmistes des « modeleurs fous » – tels que, par exemple, l’équipe de l’Imperial College de Grande-Bretagne qui a prédit à plusieurs reprises que le nombre de décès dans le monde serait bien supérieur à ce qui s’est réellement produit.
Au début, la Suède a commis quelques erreurs. Comme c’était souvent le cas ailleurs, les Suédois n’ont pas protégé correctement les résidents des maisons de retraite – ce qui explique en grande partie pourquoi le nombre de décès en Suède était plus élevé qu’en Norvège ou au Danemark voisins. Mais Tegnell a fait valoir que les dommages collatéraux provoqués par des confinements l’emportaient sur les effets positifs qu’ils pouvaient faire à la société. Le temps lui a donné raison.
Deux ans plus tard, au 14 mars 2022, le taux de mortalité lié au Covid-19 en Suède a été de 1741 par million d’habitants – bien inférieur à celui des États-Unis (2973), de la Grande-Bretagne (2376), de l’Italie (2601), de la France (2138) ou de la Belgique (2605) qui ont tous appliqué des mesures de confinement beaucoup plus strictes.
La Suède semble avoir atteint l’immunité collective plus rapidement et plus complètement que les autres pays occidentaux. Le nombre de décès a été plus élevé au début de la pandémie, mais il est tombé bien plus bas que dans beaucoup d’autres pays soumis au confinement au cours des mois suivants.
Ce qui est clair aujourd’hui, c’est le fait que les Suédois ont sauvé leur économie. Cette année, elle devrait être supérieure de 5 % à celle d’avant la pandémie, contre 2 % pour l’Allemagne et 1 % pour la Grande-Bretagne. De plus, la dette supplémentaire que la Suède a dû assumer ne représente qu’une fraction de celle des pays qui ont confiné. Elle n’aura donc pas à passer des décennies à payer les coûts des confinements.
Les écoles suédoises sont restées ouvertes et les écoliers n’étaient pas obligés de porter des masques. Leurs notes d’évaluation sont en hausse et on ne parle pas en Suède d’années d’éducation « perdues ».
Malheureusement, dans de nombreux autres pays démocratiques et « libres » les politiciens, les responsables sanitaires, les élus de différents niveaux, les « experts » médicaux et autres ont opté pour des décisions fatales visant à arrêter les moteurs de leurs économies nationales et à enfermer les gens chez eux. Ces politiques ont causé des dommages irréparables qui se feront sentir pendant de nombreuses années. Ceux qui ont contribué à ce que cet énorme abus se produise doivent en être tenus pour responsables.
La stratégie de réponse réussie de la Suède nous rappelle que nous ne devrions plus jamais fermer nos entreprises et nos écoles. Je prie pour que nous ayons tous appris cette leçon avant qu’une nouvelle vague de virus ne nous arrive.
Stephen Moore est auteur, chroniqueur et journaliste économique. Le dernier des nombreux livres qu’il a écrits est intitulé Govzilla: How the Relentless Growth of Government Is Impoverishing America.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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