Le nombre d’entrées de citoyens russes à la frontière finlandaise a doublé depuis l’annonce de la mobilisation militaire partielle en Russie même s’il reste à un niveau limité, ont annoncé les garde-frontières vendredi.
La Finlande, qui s’apprête à durcir encore les conditions d’entrées des Russes munis de visas dans le pays nordique, a vu entrer « 6.470 Russes par la frontière terrestre jeudi », a dit à l’AFP un porte-parole de l’autorité.
Au début de la semaine, le niveau avoisinait les 3.100, et le nombre d’entrées jeudi est similaire à celui d’un jour de week-end, traditionnellement plus chargé.
L’ordre de mobilisation semble avoir amplifié les départs de Russes à l’étranger
Le nombre de passages vers la Finlande dépasse nettement celui vers la Russie, mais reste toutefois relativement faible par rapport par exemple aux niveaux pré-pandémie de Covid-19, selon les garde-frontières.
L’ordre de mobilisation partielle annoncé par le président Vladimir Poutine semble avoir amplifié les départs de Russes à l’étranger, inquiets de pouvoir devoir servir durant la guerre en Ukraine.
Les autorités ont affirmé que 300.000 réservistes seraient appelés, mais de nombreux Russes redoutent une mobilisation beaucoup plus massive.
La Finlande avait annoncé mercredi soir un projet de « solution nationale » pour restreindre encore l’accès des Russes à son territoire.
Diviser par dix le nombre de visas touristiques
Le pays avait déjà décidé en août de diviser par dix le nombre de visas touristiques à compter du 1er septembre, face à l’impopularité du passage de Russes en pleine guerre d’invasion en Ukraine.
« Le tourisme et les voyages de Russes doivent être interrompus, y compris le transit via la Finlande », a affirmé la Première ministre sociale-démocrate Sanna Marin jeudi.
Le risque posé par les voyageurs russes doit être « réévalué » après l’ordre de mobilisation de Moscou, selon elle.
« D’autres pays, comme les pays baltes et la Pologne, ont utilisé ce risque de sécurité comme un argument pour empêcher des gens d’entrer », a-t-elle souligné.
Mais la solution exacte que va retenir la Finlande n’est pas encore connue.
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