Les antennes des radios publiques étaient fortement perturbées jeudi, avec des matinales à trous et de nombreuses émissions remplacées par de la musique.
Radio France a connu jeudi une 25e journée de grève très suivie selon les chiffres des syndicats et de la direction, un regain de mobilisation alors que les négociations semblent dans l’impasse.
Le syndicat SNJ a relevé 60% de grévistes dans les rédactions, avec notamment de nombreux animateurs qui ont pris part au mouvement.
299 suppressions de postes
La direction de Radio France indique de son côté que le taux de grévistes atteignait 16,60% en matinée, soit 429 grévistes sur 2 584 salariés prévus au tableau de service (CDD compris), un regain de mobilisation alors qu’il était tombé sous 2% vendredi 13 décembre.
Les salariés du groupe public réclament toujours le retrait du plan d’économies et de suppressions de postes prévu par la direction. Cette grève qui dure commence à se rapprocher du long conflit de 2015, où les salariés de la radio s’étaient opposés à Mathieu Gallet pendant 29 jours, un record.
Les syndicats ont rencontré la direction jeudi matin, mais la CGT a indiqué avoir quitté les négociations, la direction maintenant son objectif de 60 millions d’euros d’économies et 299 suppressions de postes.
« La mobilisation par tous les moyens se poursuivra en 2020 »
Outre la CGT, qui a déposé un préavis renouvelable et renouvelé depuis le 25 novembre, la section FO de Radio France avait également appelé à la grève pour jeudi, dénonçant un projet dangereux « pour chacun des salariés et pour la pérennité de l’entreprise » tandis que le SNJ, la CFDT, Sud et l’Unsa avaient déposé ensemble un autre préavis pour jeudi. La CGT a reconduit son appel jusqu’à vendredi soir.
La patronne de Radio France Sibyle Veil a répété dans un entretien au Journal du dimanche (JDD) le 15 décembre que retirer ce plan « serait irresponsable », mais elle a admis qu’« il reste des inquiétudes » auxquelles elle souhaite « répondre par le dialogue social ».
« La mobilisation par tous les moyens se poursuivra en 2020. L’État et la direction de Radio France doivent considérablement revoir leur copie », avaient répondu les organisations syndicales dans un communiqué.
Une pétition en soutien à « la radio publique en danger » avait recueilli plus de 57 000 signatures jeudi après-midi.
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