Agressé par plusieurs individus ce dimanche près de Rouen (Seine-Maritime), ce jeune couple est aujourd’hui traumatisé. Les deux victimes ont été rouées de coups alors qu’ils faisaient le plein d’essence de leur voiture. Les assaillants, qui avaient l’intention de voler le véhicule, se sont finalement enfuis.
Les faits se sont déroulés ce dimanche 15 septembre vers 22 heures, à la station du Super U à Bihorel, une commune comptant un peu plus de 8000 habitants, située près de Rouen et pourtant réputée comme tranquille. Le jeune homme, un étudiant de 20 ans, était en train de faire le plein de sa voiture lorsque cinq individus ont soudainement surgi, se jetant sur lui, ainsi que le rapporte France 3 Normandie. Sa petite amie, une lycéenne de 18 ans, se trouvait quant à elle au volant du véhicule.
La jeune fille menacée avec une arme
Lors de cette violente agression, où tout s’est passé « très vite » selon le couple, les assaillants ont d’abord fait sortir la lycéenne de la voiture en la frappant sur la tête. En voyant que les individus allaient partir avec la voiture et toutes les affaires personnelles du couple, le jeune homme a tenté de les en empêcher. Comme il s’était déjà fait voler ses affaires il y a quelques mois, il ne voulait pas que cela se reproduise, a-t-il expliqué à nos confrères.
Parvenant à s’engouffrer dans sa voiture, le jeune homme a réussi à retirer les clés et à klaxonner, ce qui lui a valu une pluie de coups. « Ils m’ont frappé, étranglé et j’ai perdu connaissance. Ils m’avaient mis une veste sur la tête, je ne savais plus où j’étais », raconte encore le jeune homme. Pendant que la scène se déroulait sous ses yeux, la jeune fille a réussi à filmer. Elle a également tenté de prévenir la police, mais l’un des individus l’en a dissuadé en la menaçant avec une arme sur la tête.
Sauvés par l’arrivée d’automobilistes
Heureusement, le couple a été sauvé par l’arrivée d’autres automobilistes, qui ont entraîné la fuite des assaillants. Après quoi, les deux victimes ont été transportées au CHU de Rouen. Le jeune homme, souffrant d’hématomes sur le corps et d’une fracture au niveau du nez, s’en sort avec quinze jours d’arrêt de travail, précise CNews.
Mais outre ces blessures physiques, il reste traumatisé par cet épisode. « Mes conditions de vie se sont dégradées », indique-t-il à France 3, ajoutant que « sortir » est maintenant « devenu une épreuve ».
Un « effet cyclique »
Sa petite-amie a eu très peur pour lui et pensait même qu’il « allait y rester » étant donné la violence des coups. « Je ne sors plus, je ne dors presque pas la nuit, j’ai peur dès que je sors dans la rue, je vérifie tout le temps que la voiture est bien fermée… C’est compliqué ! » confie-t-elle, attendant désormais que les policiers retrouvent les coupables. « Il faut que les gens sachent ce qui se passe à Bihorel. Qu’on mette un terme à tout ça », lance-t-elle encore.
Une plainte a été déposée au commissariat de Rouen et une enquêté a été ouverte, précisent nos confrères. Selon le témoignage du père de l’étudiant, plusieurs autres car-jackings se sont produits dans cette même station-service. « Ce n’est pas normal qu’après quatre agressions à la station du Super U, il n’y ait toujours rien de fait ! La mairie de Bihorel n’a pas l’air au courant de ce qui se passe », s’agace-t-il. La mairie, elle, souligne de son côté qu’il s’agit « d’effet cyclique ».
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