La rédaction du JDD, en grève depuis 32 jours contre la nomination à sa tête de Geoffroy Lejeune, (ex-Valeurs actuelles), s’est dite mardi « plus déterminée que jamais », déplorant la « décision unilatérale » de Lagardère, propriétaire du titre, de rompre les négociations.
Lundi soir, le groupe de médias, en passe d’être absorbé par celui du milliardaire Vincent Bolloré, Vivendi, a annoncé que Geoffroy Lejeune « prendra(it) la direction effective de la rédaction » à partir du 1er août.
L’équipe de rédaction du JDD conteste la venue de cet ancien directeur de rédaction de Valeurs actuelles, « le magazine de la droite qui s’assume » comme l’indique leur site internet.
Lagardère News a ainsi regretté « la position de la Société des Journalistes (SDJ), qui a « conduit à une rupture des négociations ».
La rédaction a renvoyé la balle, regrettant à son tour « la décision unilatérale de la direction de Lagardère News de rompre les négociations visant à mettre fin à la crise », explique-t-elle, dans un communiqué.
« Elle s’étonne aussi de l’annonce de l’arrivée » de Geoffroy Lejeune « le 1er août, alors même que 98% des membres de la rédaction s’y opposent et refusent de travailler avec lui ».
La rédaction « déplore également que la direction ait choisi d’ignorer les très nombreuses propositions formulées conjointement par les SDJ du JDD et de Paris Match pour renforcer l’indépendance éditoriale des deux titres ».
« Plus déterminée que jamais », elle « reste disposée à poursuivre un dialogue constructif pour trouver une issue favorable » à la crise.
La poursuite du mouvement, reconduit massivement ce week-end, doit faire l’objet d’un nouveau vote mardi matin. Cette mobilisation est inédite en 75 ans d’existence du JDD et dans la presse française depuis 1975.
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