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« Gilets jaunes » à Bordeaux, accrochages dans l’après-midi

mars 30, 2019 16:17, Last Updated: mars 30, 2019 18:38
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Des accrochages ont éclaté en milieu d’après-midi lors de la manifestation des « gilets jaunes » à Bordeaux que son maire a appelé à devenir « ville morte » face à la menace de violences de « centaines de casseurs ».

Du matériel de chantier et des tuyaux en caoutchouc ont été incendiés en centre-ville, selon l’AFP sur place.

Les forces de l’ordre ont effectué plusieurs charges alors que des manifestants lançaient divers projectiles. Au moins une personne a été interpellée.

En fin d’après-midi, le cortège, où se mêlaient des dizaines de « black blocs », se diluait en petits groupes jouant au chat et à la souris avec les forces de l’ordre, tentant de se regrouper dans une place non loin du centre-ville.

Plusieurs milliers de « gilets jaunes » s’étaient rassemblés samedi à Bordeaux pour cet acte 20, où la mobilisation dans ce bastion du mouvement a repris de la vigueur.

Le cortège paraissait rassembler plus du double de manifestants que la semaine dernière (2500 personnes samedi dernier, selon une source proche du dossier).

Quelques slogans comme « Bordeaux, Toulouse, soulève toi ! » ou « Toulouse-Bordeaux, fin du derby, début du débat ! » rappelaient que Bordeaux accueillait les « gilets jaunes » toulousains ce samedi, avant que l’invitation ne soit rendue le 13 avril dans la capitale occitane.

Quelques vedettes du mouvement participaient au cortège, comme Eric Drouet et Jérôme Rodrigues.

Vendredi, le maire Nicolas Florian a appelé habitants et commerçants à faire samedi de la ville une « ville morte » en raison de la présence annoncée de « centaines de casseurs » et après que la préfecture eut averti de « risques avérés de dégradations et de violences ».

De ce fait, de nombreuses grandes enseignes ont fermé leurs portes pour la journée et les autres commerces ont décidé de baisser le rideau dans l’après-midi.

Bordeaux est depuis l’acte 1 l’un des bastions du mouvement, nourri par un ressentiment des « gilets jaunes » contre cette ville où le prix de l’immobilier flambe, repoussant les moins fortunés dans des banlieues de plus en plus lointaines.

IM avec AFP

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