Selon le récit à l’AFP de M. Griveaux, des « gilets jaunes » et des « gens habillés en noir » ont « pris un engin de chantier qui était dans la rue » et « défoncé la porte du ministère » vers 16H15-16H30 le 5 janvier 2019 pendant l’acte VIII du mouvement.
Entrés dans la cour, ils ont « cassé deux véhicules, quelques vitres, et puis ils sont repartis ». Les personnels présents ont été « mis en sécurité » et évacués.
Le président Emmanuel Macron, sans faire référence à cet incident en particulier, a dénoncé une « extrême violence » venue « attaquer la République – ses gardiens, ses représentants, ses symboles », lors de l' »acte VIII » des « gilets jaunes » qui a rassemblé 50.000 personnes en France, selon le gouvernement, et a été émaillé de heurts dans plusieurs villes.
Une telle intrusion dans un ministère est très rare. La dernière en date remonte à 1999 avec le saccage par des agriculteurs du bureau de Dominique Voynet au ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement.
L’intrusion de samedi a déclenché de vives réactions au sein de la majorité. « Voilà sans doute la manière dont M. Drouet et ses indéfectibles soutiens comptaient entrer à l’Elysée. Voilà le résultat des dérives verbales et des appels à l’insurrection. Honte aux pyromanes de la République », a tweeté le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement, Marc Fesneau, dont les bureaux sont dans le même lieu que ceux de M. Griveaux.
Le leader de la Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, soutien des « gilets jaunes », a commenté: « Qui sème le vent, récolte la tempête. Benjamin Griveaux parlait « d’aller plus loin dans le changement, d’être plus radicaux »: il a dû évacuer son ministère. Je condamne les violences, mais aussi la volonté de l’exécutif d’envenimer la situation », a-t-il affirmé.
La porte-parole des Républicains, Lydia Guirous, tout en condamnant « fermement » des violences « inadmissibles », a cité Molière en déclarant que « le mépris est une pilule qu’on peut avaler mais qu’on ne peut mâcher ».
Selon le porte-parole du PS, Pierre Jouvet, « aucune contestation ne justifie de frapper des policiers à terre, d’attaquer un ministre, de casser, de brûler ». « Ces violences sont l’œuvre de voyous qui veulent faire dégénérer le mouvement et discréditer les revendications » des « gilets jaunes », a-t-il écrit sur Twitter.
LG avec AFP
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