« L’organisation d’éducation populaire » annonce annuler « le stage drag qui casse les codes » face à « l’acharnement sans mesure » de ses opposants, ce vendredi soir. Ouvert aux inscriptions depuis trois semaines, 4 enfants devaient y participer.
Un évènement beaucoup trop dérangeant. Plus de 6350 signataires de la pétition des Associations familiales Bordeaux et Nord Gironde, mise en ligne en début de semaine, réclamaient son annulation… Et 4 enfants, âgés de 11 à 15 ans, s’étaient inscrits en trois semaines. Le « stage drag qui casse les codes », mis sur pied par la MJC CLAL de Mérignac, une maison « d’éducation populaire » soutenu financièrement par la CAF, le département de la Gironde et la mairie (pas moins de 296.226 euros en 2022, NDLR), a pour finir été annulé.
« Au regard de la violence des menaces postées, des menaces personnelles et des appels reçus en réaction à la programmation du stage de découverte de l’art drag, le bureau de la MJC CLAL prend la décision de retirer l’atelier », a annoncé sa présidente, Fabienne Duhant, ce vendredi soir, dénonçant à l’occasion « un acharnement sans mesure ».
Quelques heures auparavant, des doutes s’exprimaient déjà sur la tenue de l’atelier. La colère grondait également chez de nombreux parents scandalisés. « Je pense que cela va être annulé », glissait ainsi au Figaro une source proche du dossier, qui évoquait « une lubie de la direction » pour expliquer la programmation de cet évènement préoccupant. La raison: le nombre trop faible de participants, alors qu’il devait comptabiliser 12 enfants pour être maintenu, comme toute activité de cette MJC.
Une hypersexualisation des enfants qui révolte
La présidente de la MJC CLAL affirmait, ce jeudi, que ce stage avait pour objectif de permettre à ses participants « de gagner confiance en eux et d’apprendre à se connaître ». Dans un communiqué de soutien, la Fédération régionale des MJC de la Nouvelle Aquitaine se lamentait des oppositions à cette activité qui vise « à promouvoir la culture LGBTQI+, l’identité et le genre » auprès des enfants afin « d’ouvrir des possibles avec l’exigence du respect de la dignité de chacun »…
Et c’est justement là que le bât blesse pour les voix qui ont pourfendu cette semaine d’ateliers, qui consistaient à apprendre aux gamins à se maquiller, à défiler en talons et à se mettre en scène dans une « performance » drag. Était également au programme la création de « son personnages (nom de drag/genre/code…) », ainsi qu’un « moment de réflexion sur le genre » et un « moment d’échange sur les stéréotypes et comment en jouer ».
Alors qu’une vingtaine d’appels et de mails de protestation ont été envoyés à l’organisation « d’éducation populaire » jeudi, les commentaires arrivaient toujours plus nombreux sous la pétition pour fustiger l’hypersexualisation des enfants. « Les dérives LGBTQ sont devenues une abomination auprès du public fragile et en construction que sont nos enfants », « C’est décadent et scandaleux, arrêtez la machine à détruire », « Fichez la paix aux enfants et laissez-les garder leur innocence », avertissaient ces internautes furieux.
Des personnalités politiques prennent position
Une indignation ô combien partagée par plusieurs personnalités politiques. « Félicitations aux parents qui s’opposent à ces activités, qui avec trop de complaisance publique, pourrissent intentionnellement la construction affective de l’enfance », avait réagi l’ex-député et candidat à l’élection présidentielle, Jean-Frédéric Poisson.
« Ce stage de drag-queen fait polémique, mais ce devrait être une émeute de parents en colère, renchérissait le député européen, Jérôme Rivière. Cette idéologie woke dangereuse doit être combattue sans limite. » « Laissez nos enfants tranquilles ! », tonnait Marion Maréchal dès jeudi, avant d’exhorter Rachida Dati d’interdire au plus vite ce genre de stage, dans une lettre ouverte publiée dans les colonnes de Valeurs Actuelles.
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