La Défenseure des droits s’est « saisie d’office » afin d’enquêter sur la situation d’un enfant de 7 ans exclu de sa cantine scolaire à Saint-Médard-de-Guizières en Gironde en raison de factures impayées par ses parents.
Selon plusieurs médias, l’enfant avait été raccompagné chez lui jeudi dernier à l’heure du déjeuner par un policier municipal. « Les enfants doivent être laissés à l’écart des conflits entre leurs parents et l’administration », a rappelé la Défenseure des droits, Claire Hédon, dans un communiqué.
Claire Hédon sur France Bleu Gironde, précise que « l’intérêt de l’enfant doit primer en toutes circonstances, en aucun cas il ne doit être pris en otage, humilié, stigmatisé, ça fait partie de la convention nationale des droits de l’enfant. La France l’a ratifié et elle doit le respecter« .
« Bannir la pratique du ‘déjeuner humiliant' »
La maire de la commune, Mireille Conte-Jaubert, a affirmé dimanche dans le journal Sud Ouest qu’elle sollicitait la mère de l’enfant « depuis 2019 » au sujet de cet impayé. La dette s’élèverait à 800 euros, soit « 350 voire 400 repas », a expliqué l’élue.
« J’ai suivi ce qu’on va appeler la procédure. Aucun employé municipal, ni moi-même, ne pouvions accompagner cet enfant. Il devait être accompagné par le policier municipal (…) ou alors en ultime solution, je devais contacter les services sociaux pour qu’ils viennent le récupérer. De toutes les méthodes, j’ai choisi la moindre », s’est-elle encore défendue sur BFMTV.
Dans un rapport publié en juin 2019, le Défenseur des droits avait déjà appelé à « bannir la pratique du ‘déjeuner humiliant’ visant à servir aux enfants des menus différenciés afin de faire pression sur les parents et ne pas recourir aux exclusions ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.