Des sites officiels grecs, celui du parlement grec, des ministères des Affaires étrangères et de l’Economie ainsi que de la bourse, ont été indisponibles pendant plus d’une heure et demi vendredi soir après l’attaque de hackers turcs.
L’équipe de hackers turcs, « Anka Neferler », a revendiqué et justifié cette action dans un communiqué publié vendredi soir sur sa page Facebook: « la Grèce menace la Turquie en mer Egée et en Méditerranée orientale. Et maintenant, elle menace la conférence sur la Libye » prévue dimanche à Berlin.
Ce piratage informatique survient alors que le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, se trouve à Athènes depuis jeudi soir.
L’homme fort de l’Est libyen se trouve à Athènes
Ankara soutient militairement le gouvernement libyen de Fayez al-Sarraj et a annoncé l’envoi de troupes en Libye pour l’aider à repousser les assauts des forces du maréchal Haftar.
Le gouvernement grec n’a pas été invité à la conférence de Berlin qui vise à lancer un processus de paix en Libye sous l’égide de l’ONU. Mais deux jours avant la conférence, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a pu s’entretenir à Athènes avec le maréchal Haftar qu’il a appelé « à garder une posture constructive à Berlin ».
Athènes demande à UE d’annuler les accords Ankara-Tripoli
Lors de cette visite, Athènes a à nouveau exhorté l’UE à annuler un accord turco-libyen signé le 27 novembre entre le gouvernement de Fayez al-Sarraj et par le président turc Recep Tayyip Erdogan, principal soutien de Tripoli face au maréchal Haftar.
Selon Athènes, l’accord viole sa souveraineté sur des zones maritimes proches de certaines îles grecques. Mais pour Ankara, cet accord est une réponse à l’alliance créée entre la Grèce, Chypre et Israël qui s’est concrétisée par la signature de l’accord sur le gazoduc EastMed le 2 janvier dernier.
Le gouvernement grec n’est pas invité à la conférence de paix à Berlin
Kyriakos Mitsotakis a prévenu vendredi que la Grèce mettrait son veto au sein de l’Union européenne à tout accord de paix en Libye si les accords Ankara-Tripoli ne sont pas annulés.
Au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel, M. Mitsotakis a exprimé son « mécontentement » de ne pas être invité à Berlin. Mme Merkel lui a répondu que la conférence « visait à installer la paix et la stabilité en Libye et ne porterait pas sur les questions de zones maritimes en Méditerranée orientale », selon une source gouvernementale grecque.
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