Il était capital pour cette religieuse de se rendre à Toulouse. En effet, son frère l’attendait pour une raison tout à fait vitale. Les médecins lui avaient programmé une greffe et sa sœur elle-même devait lui faire don d’un rein.
Alors que les chauffeurs de taxis bloquaient, ce mercredi 14 février, l’accès principal à l’aéroport de Nantes pour protester, entre autres, contre la concurrence des VTC, une sœur originaire de Lorient (Morbihan) n’a pas pu prendre son avion pour se rendre à Toulouse. Mounir Jouad, un chauffeur de taxi de 43 ans, a été touché par l’histoire de cette religieuse et n’a pas hésité à l’emmener lui-même à destination, rapporte France Bleu.
Une cagnotte lancée pour payer la note de la course
« J’ai pris la route pour Toulouse sans réfléchir parce que son frère était programmé au bloc et il attendait que sa sœur arrive pour qu’elle donne son rein », explique à nos confrères Mounir Jouad. Parti de Nantes à 17 h 30 selon Le Parisien, le chauffeur a parcouru les 600 km aller, puis a déposé la nonne chez une amie à elle. Après s’être restauré chez cette dernière, il est reparti dans l’autre sens.
La religieuse était vraiment ravie de trouver cette solution totalement inespérée. « Elle m’a dit que c’était un miracle », confie Mounir Jouad, heureux quant à lui d’avoir pu montrer « la bonne image des taxis nantais ».
Les grévistes ont « lancé une cagnotte » pour régler la course. Le chauffeur de taxi estime cependant que même s’il ne rentre pas dans ses frais, « ce n’est pas grave ». « On peut faire des gestes de temps en temps, on est humain. Notre première mission, c’est de rendre service aux gens et après il y a l’aspect financier bien sûr », assure-t-il.
« La mobilisation se termine sur une belle note »
Ayant eu vent de l’histoire de cette religieuse, Jérôme Bernouis, le président de la Chambre professionnelle des artisans taxis en Loire-Atlantique, a déclaré que « la mobilisation se termine sur une belle note ». Il est également conscient que ce mouvement de grève « n’est pas très populaire », mais il considère néanmoins qu’il faut « en passer par là pour obtenir les choses et se faire entendre ».
Les grévistes, qui manifestaient notamment pour dénoncer la concurrence déloyale des VTC, ont eu une réponse positive de la préfecture quant à l’une de leurs revendications. Celle-ci leur a assuré que les VTC – qui ne rentrent pas à leur base après une course comme l’exige la loi – seront davantage contrôlés sur ce point, et ce de jour comme de nuit.
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