La Pologne bloquait vendredi une nouvelle série de sanctions européennes destinées à frapper l’économie de la Russie pour son invasion de l’Ukraine, débutée il y a tout juste un an, ont affirmé des sources diplomatiques à l’AFP à Bruxelles.
Un paquet « très substantiel » de sanctions comprenant de nouvelles restrictions des exportations vers la Russie pour 11 milliards d’euros, le gel des avoirs de trois banques et de nombreuses entités, dont des entreprises iraniennes accusées de fournir des drones à Moscou, est bloqué par Varsovie, selon ces sources.
La Pologne juge notamment insuffisantes les restrictions proposées sur les importations de caoutchouc synthétique de Russie utilisées pour les pneumatiques, ont précisé les délégations de quatre États membres.
L’Italie demande une transition longue afin de pouvoir diversifier les approvisionnements de son industrie du pneumatique, ce qui est refusé par Varsovie, a-t-on expliqué.
Le 10e train de sanctions de l’UE est prêt et « un accord doit être trouvé vendredi », date du premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ont insisté les diplomates et responsables européens interrogés par l’AFP.
L’Europe pénalisée
Selon eux, le blocage de la Pologne « pénalise l’Europe ». Les États-Unis et le Royaume-Uni ont déjà annoncé le renforcement de leurs sanctions et les nouvelles mesures préparées par l’UE avaient été dévoilées il y a deux semaines.
La solution est entre les mains du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et de la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, tous deux membres de la même famille politique en Europe, a estimé un diplomate. Leurs partis siègent au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens au Parlement européen.
La Pologne avait déjà bloqué l’approbation du 9e paquet de sanctions de l’UE en décembre 2022 et avait attendu un sommet des dirigeants des Vingt-Sept à Bruxelles pour lever ses réserves.
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