Hadama Traoré, un militant anti-flic et pro-banlieue d’Aulnay a été placé mercredi 9 octobre au soir en garde à vue pour « menace et intimidation sur une personne exerçant une fonction publique et menace de crime ». Il avait voulu organiser une manifestation en soutien à Mickaël Harpon, l’attaquant islamiste de la tuerie de la préfecture de police de Paris. Des perquisitions sont en cours à son domicile.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait demandé mercredi matin au préfet du Val-d’Oise d’interdire la manifestation prévue à Gonesse jeudi en soutien à Mickaël Harpon, indique la préfecture dans un communiqué. L’objet déclaré de la manifestation, organisée par Hadama Traoré, était notamment « de rendre hommage aux policiers assassinés à la préfecture de police, de dénoncer la désinformation médiatique et politique… »
Sur les réseaux sociaux, le militant « relativisait » le caractère islamiste de l’attaque de Mickaël Harpon et tenait des propos violents envers ceux qui ne soutenait pas sa vision des choses.
Face à la polémique et à la demande d’élus d’interdire la manifestation, Hadama Traoré avait assuré mercredi qu’il s’agissait en fait d’un « hommage aux quatre policiers froidement tués », tout en continuant d’affirmer que Mickaël Harpon n’était pas un terroriste.
Le ministre a également prévenu de l’enclenchement d’une procédure pénale à l’encontre des propos « odieux tenus » par l’organisateur de la manifestation de soutien pour l’assaillant de l’attaque au couteau de la préfecture de police de Paris.
Selon l’écrivaine et journaliste Zineb El Rhazoui, Hadama Traoré « faisait l’apologie du terrorisme ».
Selon elle « il y a des centaines de cas identiques. […] Il est impératif de criminaliser ces actes et cette idéologie. L’organisation des Frères musulmans doit être déclarée comme terroriste et interdite en France ! »
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