CHINE

Hong Kong : en deux jours, une troisième personne condamnée à de la prison pour « sédition »

septembre 20, 2024 11:08, Last Updated: septembre 20, 2024 11:20
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Un Hongkongais a été incarcéré vendredi pour avoir publié des messages « séditieux » sur les réseaux sociaux, devenant la troisième personne à être emprisonnée en vertu de la nouvelle loi de sécurité nationale en deux jours.

Il a été condamné à 14 mois d’emprisonnement après avoir plaidé coupable de la publication de 239 messages qualifiés de « séditieux » sur Facebook, X et YouTube, selon la décision du tribunal de West Kowloon.

Moins de 20 abonnés pour certains de ses comptes

Cet homme, un demandeur d’emploi âgé de 58 ans, « avait l’intention de conduire d’autres personnes à la haine et au mépris du gouvernement de Hong Kong et des forces de l’ordre, entraînant un clivage social et une division », a écrit dans le jugement le premier magistrat de ce tribunal, Victor So.

La défense a fait valoir que certains de ses comptes avaient moins de 20 abonnés, et que le quinquagénaire cherchait à obtenir la validation d’autrui plutôt que d’inciter qui que ce soit à la sédition.

La peine d’emprisonnement maximale pour sédition portée de deux à sept ans

La nouvelle loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, adoptée en mars et connue sous le nom d’article 23, a porté la peine d’emprisonnement maximale pour sédition de deux à sept ans. Elle couvre désormais également l’incitation à la haine contre les dirigeants ainsi que le système communiste chinois.

Il s’agit de la deuxième loi de sécurité nationale à être adopté par le territoire, qui fait suite à celle imposée par Pékin en 2020 après les grandes manifestations, parfois violentes, en faveur de la démocratie qui avaient eu lieu un an plus tôt.

Jeudi, deux autres Hongkongais de 27 et 29 ans ont été condamnés à 14 et 10 mois de prison, pour avoir porté un T-shirt avec l’inscription « Libérez Hong Kong, révolution de notre temps » ou inscrit sur des sièges de bus des slogans tels que « Une nation autosuffisante, un Hong Kong indépendant ».

L’un d’eux avait déjà purgé une peine de trois mois de prison en janvier pour avoir porté et gardé dans ses bagages des vêtements et des drapeaux portant des slogans protestataires.

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