Un responsable culturel hongrois a comparé le milliardaire George Soros à Hitler dans un article sur la crise actuelle entre la Hongrie et la Pologne et sur l’Union européenne sur la question de l’Etat de droit, des propos qui ont suscité des condamnations immédiates.
« L’Europe est devenue la chambre à gaz de George Soros (…) George Soros est le Fuhrer libéral » et les Polonais et les Hongrois « sont les nouveaux juifs », a lancé Szilard Demeter dans un article publié samedi par le site d’actualité pro-gouvernemental Origo.hu, mais qu’il a retiré le lendemain.
M. Soros et ses alliés « visent à exclure les Polonais et les Hongrois de la dernière communauté politique où nous avons encore des droits », a ajouté cet écrivain de 44 ans, nommé en 2018 chef du prestigieux musée littéraire, puis en 2019 Commissaire à la Culture.
La comparaison condamnée par l’Israël
Israël, ainsi que des organisations juives et des associations de mémoire de l’Holocauste ont immédiatement condamné cette comparaison.
« Nous rejetons tout usage et abus de la mémoire de l’Holocauste dans n’importe quel but », a déclaré dans un communiqué l’ambassade d’Israël en Hongrie.
« Il est impensable de relier le pire crime de l’Histoire de l’humanité ou ceux qui l’ont commis à un débat politique contemporain, aussi important soit-il », a-t-elle ajouté.
La plus grande organisation juive de Hongrie, Mazsihisz, a souligné qu’une telle « relativisation de l’Holocauste » est « incompatible avec la politique de tolérance zéro du gouvernement en matière d’antisémitisme ».
Demandes pour limoger M. Demeter
M. Demeter a assuré dimanche dans un communiqué, qu’il avait retiré l’article et effacé sa page Facebook.
« Les critiques qu’on m’oppose sont justes au sens où (…) le parallèle fait avec les nazis peut involontairement offenser les victimes », a-t-il expliqué.
Mais les protestations ont continué dimanche, des responsables politiques de l’opposition, dont l’ancien Premier ministre Gordon Bajnai et le maire libéral de Budapest Gergely Karacsony, appelant Viktor Orban à limoger M. Demeter de ses fonctions.
« Szilard Demeter est l’homme (d’Orban)…, il ne devrait plus occuper de fonctions officielles dès lundi matin », a déclaré M. Karacsony sur Facebook.
Le lobbying à Bruxelles
Agé de 90 ans, George Soros, milliardaire américain né en Hongrie, est un survivant de l’Holocauste. Il est la cible régulière de Viktor Orban, qui lui reproche d’encourager l’immigration et de faire du lobbying à Bruxelles en plein conflit avec Varsovie et Budapest sur la question de l’Etat de droit.
La Hongrie et la Pologne ont mis leur veto le 16 novembre au budget pluriannuel et au plan de relance européens, plongeant l’UE dans la crise.
Budapest et Varsovie s’opposent à un mécanisme permettant de les priver de fonds en cas de violations de l’Etat de droit (justice indépendante, politique anticorruption…), y voyant une atteinte à leur indépendance.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban parle de « chantage » contre les pays opposés à l’immigration, et a récemment qualifié M. Soros de « criminel économique » et de « l’une des personnes les plus corrompues du monde ».
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