Trois bagarres en neuf secondes et chœur de huées contre l’hymne américain : le premier match de hockey sur glace en plus de neuf ans entre Canada et États-Unis a viré au chaos samedi à Montréal, sur fond de tensions politiques entre les deux pays.
Avec une victoire 3-1, l’équipe américaine a décroché une place en finale du Tournoi des quatre Nations jeudi prochain à Boston. Un résultat presque anecdotique comparé à la violence et aux tensions qui ont marqué le début du match, joué devant une foule canadienne farouchement partisane.
La menace de Donald Trump sur les droits de douane
Avec le Premier ministre canadien démissionnaire Justin Trudeau dans les gradins, les supporters locaux ont hué et sifflé The Star-Spangled Banner, l’hymne national des États-Unis, un phénomène devenu habituel lors des matchs de la NHL et de la NBA au Canada depuis que le Président américain Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane sur les biens canadiens importés.
Puis trois bagarres ont éclaté en neuf secondes.
Les gants sont tombés sur la glace quand le Canadien Brandon Hagel et l’Américain Matthew Tkachuk ont commencé à échanger des coups de poing sous les acclamations de la foule, tandis que leurs coéquipiers reculaient pour leur laisser la place au centre de la patinoire.
Les arbitres ont rétabli l’ordre, envoyé les combattants au banc de pénalité et tenté de relancer le match. Mais le Canadien Sam Bennett et l’Américain Brady Tkachuk des États-Unis ont à leur tour jeté les gants et échangé des coups jusqu’à ce que les officiels puissent les séparer, Tkachuk rejoignant son frère au banc des punis.
Le match a repris mais n’avait pas dépassé les neuf secondes quand l’Américain J.T. Miller et le Canadien Colton Parayko du Canada ont entamé le troisième et dernier pugilat de la soirée.
Les meilleurs joueurs de la NHL des États-Unis et du Canada ne s’étaient pas affrontés sous les couleurs de leurs nations respectives depuis la Coupe du monde de hockey 2016, les meilleurs joueurs de la ligue sautant traditionnellement les championnats du monde et la NHL ayant choisi de ne pas envoyer ses joueurs aux Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang en 2018 et de Pékin en 2022.
« C’était probablement, je suppose, 10 ans de hockey international exhalés en une minute et demie », a déclaré l’entraîneur du Canada, Jon Cooper, double champion de la Coupe Stanley avec Tampa Bay et futur entraîneur de l’équipe olympique canadienne de 2026.
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