Les historiens la connaissent bien, c’est d’ailleurs l’un des monuments les plus anciens de la ville de La Rochelle, en Charente-Maritime. Pourtant, cette cave de la période des templiers reste encore inaccessible au public. Le lieu où elle se trouve est même tenu secret, du moins pour le moment.
Même pour les habitants de La Rochelle, ce lieu reste un mystère. Connue seulement des historiens, une cave étonnante de la période des templiers, et inaccessible au public, pourrait un jour être ouverte à tous. Mais pour l’heure, seules quelques images filmées par un drone ont pu être révélées.
À noter que des rumeurs la situe dans le quartier des Cougnes, non loin du marché central de La Rochelle, mais son emplacement exacte est tenu secret, a rapporté France Bleu.
Selon Géraldine Gillardeau, responsable Patrimoine au service culturel de la mairie de La Rochelle : « La cave a été construite en pleine période templière entre le 12e et le 13e siècle, mais ce n’est pas une cave créée par les Templiers. C’est une aumônerie, peut-être capitulaire, ces dimensions sont exceptionnelles – pas loin de 70 m² – il y a deux travées avec six voûtes d’ogives percées par un oculus ».
« Ce dernier permettait de passer les marchandises entre l’étage inférieur et l’étage supérieur. Cette cave est aussi exceptionnelle de par les matériaux employés avec des colonnes monolithes, des beaux chapiteaux, du feuillage, des crochets », a partagé Géraldine Gillardeau.
Quant à son nom, elle a été appelée la cave de la maison de ville de l’aumônerie Prieuré de Saint-Jean-Dehors. Aussi, la Ville de La Rochelle a entrepris de la faire classer. En effet, l’ancien maire Michel Crépeau avait acheté la propriété en 1977, pour la somme de 35.000 francs, afin de protéger le site des travaux. Depuis lors, cette cave a toujours été très bien conservée et n’a donc pas vieilli. D’après Géraldine Gillardeau, la cave est « esthétiquement remarquable et unique ».
Aujourd’hui, avec la salle basse de la tour de la Lanterne, cette cave est le monument le plus ancien existant à La Rochelle.
Quant à son avenir, Anna-Maria Spano, adjointe en charge des Musées, du Patrimoine et des circuits culturels, en charge de la protection du monument, a déclaré : « L’objectif est de la remettre en valeur et de peut-être la rendre ‘visitable' ».
Cependant, « on doit établir un calendrier à moyens termes. Mais tout ceci a un coût. Il faut financer avec des mécènes », a-t-elle conclu. En attendant, une association d’archéologues bénévoles a entrepris de déblayer la cave, qui est remplie de terre, avec l’espoir de la faire découvrir au public un jour.
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