Même si les médias s’en font moins l’écho, les émeutes se poursuivent en Iran. La détermination des manifestants surpasse la terreur imposée par le gouvernement, et aux images de flammes succèdent les effigies de Maryam Radjavi que l’on voit brandies fièrement dans les vidéos authentiques exfiltrées de l’Iran. Depuis le week-end du 15 novembre, tout l’ensemble du mouvement de résistance, les Moudjahidines du peuple en particulier, en dehors du pays comme à l’intérieur, organisent les manifestations et font vaciller le régime théocratique.
Une répression plus féroce que jamais
Dans un État qui ne tolère aucune contestation, et alors qu’une simple manifestation contre une hausse de prix de carburant peut se terminer dans les flammes et la douleur, on peut imaginer comment une vague géante de manifestations visant à renverser le régime pourrait évoluer autrement que dans l’horreur et la désolation. Exaspérés par une nouvelle baisse drastique de leur pouvoir d’achat, les Iraniens sont descendus une nouvelle fois dans la rue, dans des centaines de villes pour crier leur colère. Ils ont aussi affiché leur détermination pour en finir avec le statu quo, suscitant une peur bleue parmi les gouvernants. La peur, cette fois, a changé de camp. Les mollahs s’accrochent à leur trône comme une moule à son rocher. Comme seule réponse aux revendications maintes fois réitérées du peuple depuis les émeutes de la fin de l’année 2017, le » guide suprême », les mollahs et leur gigantesque appareil répressif, attaquent violemment les manifestants, les interpellent et arrêtent, effectuent des rafles, harcèlent les familles, et vont même jusqu’à tirer sur la foule à balles réelles.
301 villes en soulèvement, 1029 morts, plus de 4 000 blessés, 12 000 arrestations ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il est fort probable que le nombre des personnes tuées soit bien supérieur. Le décompte est rendu d’autant plus difficile par le contexte chaotique dans certains endroits et par les officines du régime qui s’opposent à la moindre officialisation publique.
Ainsi, le peuple iranien se révolte plus nombreux et plus déterminé que jamais contre la république islamique. Les manifestations, qui avaient vu le jour à la fin du mois de décembre 2017 et avaient duré plus d’un an, ne s’étaient jamais réellement éteintes. Elles avaient provoqué des secousses et des répliques qui ont usé le pouvoir. Désormais, les secousses sont bien plus puissantes. Les épicentres se multiplient et les vibrations montent en fréquence. La secousse finale semble ne pas être très loin. Le simple fait que les émeutes durent, malgré le très haut niveau de répression, est un signe qui ne trompe pas. La détermination du peuple est plus forte que toute la haine et toute la violence déversée par les mollahs et les pasdarans. Après la violence, viendra la déchéance.
Le rôle de premier plan de l’OMPI
Cette déchéance est d’autant plus proche que toutes les conditions semblent réunies pour le remplacement des mollahs ; un peuple déterminé, une alternative politique déjà construite et prête à prendre la relève le temps de l’élaboration d’une nouvelle constitution et une résistance interne et externe bien organisée et harmonisée.
À l’intérieur de l’Iran, l’organisation des Moudjahidines du peuple n’a jamais cessé de combattre. D’abord en lutte contre la dictature du Chah, cette organisation s’est mobilisée dès les premières heures contre la nouvelle dictature, celle-ci au nom de la religion, qui se mettait en place. Ils n’ont jamais cessé de défier le pouvoir théocratique. Tant et si bien qu’en 1988, Khomeiny, le guide suprême de l’époque, a décidé d’éradiquer toute forme de résistance, en faisant exécuter plus de 30 000 prisonniers politiques, la plupart membres et sympathisants de l’OMPI opposés à sa dictature religieuse.
Comme beaucoup de tyrans avant lui, Khomeiny pensait peut-être qu’une idée pouvait être enterrée avec des milliers d’hommes et de femmes, sous les sables du désert. Son successeur, Ali Khameneï, doit sans doute penser la même chose aujourd’hui, avant de donner à ses sbires l’ordre de tirer sur la foule. C’est qu’il n’a rien appris de l’histoire des peuples, pas plus que des événements passés dans son propre royaume.
Depuis deux ans, les Moudjahidines appellent à la création des unités de résistance à travers le pays. Le résultat est parfaitement visible sur le terrain. Les manifestants sont mieux organisés et dirigent désormais leur colère légitime sur des cibles hautement symboliques. Des images des figures du mouvement sont brandies avec ferveur pendant que les affiches à la gloire du « guide suprême » sont brûlées dans la liesse générale. On y observe autant de joie que de colère, de sentiment de libération que de frustration, d’euphorie que de larmes à chaque fois que l’un des symboles des tyrans au pouvoir est mis à mal. Une affiche géante à l’effigie du guide suprême, un poste des milices Bassidjis, une agence de la première banque nationale d’une banque appartenant entièrement aux Gardiens de la révolution (pasdarans) ou une station-service appartenant à ces mêmes pasdarans, ces hommes (exclusivement !) qui détiennent près de 60 % de l’économie du pays…
Autant de symboles forts d’un pouvoir au cœur corrompu qui sombre dans sa propre haine.
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