Le condamné « a eu de nombreuses réunions avec huit agents du Mossad (auxquels il) a transmis des informations concernant des sites militaires, l’Organisation de l’énergie atomique (iranienne) et d’autres informations sensibles contre de l’argent et l’obtention de la résidence en Suède », a déclaré M. Jafari Dolatabadi.
Le magistrat n’a pas révélé l’identité de l’individu, emprisonné en Iran, qu’il a accusé d’être lié à l’assassinat de deux responsables du programme nucléaire iranien. Ces derniers figurent parmi cinq scientifiques iraniens tués à Téhéran entre 2010 et 2012. L’Iran avait alors accusé la CIA et le Mossad d’être derrière ces meurtres.
Selon M. Jafari Dolatabadi, le condamné a transmis au Mossad des « informations concernant les martyrs (Majid) Shahriari et (Massoud) Ali Mohammadi », tués par des bombes collées à leur voiture par des hommes à moto en pleine heure de pointe.
Lundi, l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International a publié un communiqué dénonçant la condamnation à mort d’un médecin iranien installé en Suède, Ahmadreza Djalali, « à l’issue d’un procès manifestement inique » pour « intelligence avec le Mossad ».
Amnesty International, demande l’annulation de la sentence et la libération immédiate de M. Djalali. Selon l’ONG, cet « universitaire de renom », « spécialiste de la médecine d’urgence » ayant « étudié et enseigné en Suède, en Belgique et en Italie », a été arrêté en avril 2016 lors d’une visite en Iran.
En 2012, l’Iran avait arrêté plusieurs personnes soupçonnées d’être impliquées dans les assassinats de Majid Shahriari, important responsable du programme nucléaire iranien tué en novembre 2010, et de Mostafa Ahmadi Roshan, directeur adjoint du site d’enrichissement d’uranium de Natanz (centre de l’Iran) tué avec son garde du corps en janvier 2012.
Depuis mai 2012, quatre Iraniens ont été pendus pour « espionnage au profit des États-Unis et d’Israël », dont un reconnu coupable d’avoir assassiné un scientifique spécialiste du nucléaire tué par l’explosion d’une bombe devant chez lui début 2010.
Après plus d’une décennie de tension avec l’Occident, Téhéran a conclu en juillet 2015 un accord ayant permis la levée des sanctions internationales imposées à l’Iran à cause de son programme nucléaire, en échange de garanties prouvant que le pays ne cherche pas à se doter de l’arme atomique.
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