Le groupe terroriste Hamas a informé Israël que huit des trente-trois otages qui devaient être libérés durant la première phase du cessez-le-feu dans la bande de Gaza étaient décédés.
Un porte-parole du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé avoir reçu cette information, en précisant qu’elle « correspondait aux renseignements d’Israël ».
« Je peux donc vous dire que 25 de nos otages sont en vie et que huit ont été tués par le Hamas », a déclaré le porte-parole, David Mencer lors d’une conférence de presse virtuelle le 27 janvier.
« Les familles des otages ont été informées de la situation de leurs proches. »
David Mencer a refusé de confirmer si le Hamas avait identifié les otages par leur nom.
« Il s’agit de problèmes très réels », a-t-il répondu à une question. « Une organisation terroriste détient notre peuple depuis près de 500 jours, presque 500 jours. Cela fait maintenant seize mois que ces familles n’ont pas été informées par le Hamas. »
« Ils n’ont pas eu la décence d’autoriser une seule inspection, une seule visite de la Croix-Rouge. Je vous prie donc d’avoir un peu de compassion pour les familles. »
Le Hamas a parfois annoncé la mort d’un otage, avant de le retrouver vivant. Le processus établi dans le cadre des négociations prévoit que les otages vivants figurant sur la liste seront restitués en premier.
M. Mencer a remis une liste complète des otages :
Jusqu’à présent, sept personnes ont été libérés, un peu plus d’une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Le Hamas détient actuellement 90 otages, vivants ou décédés. Parmi eux, 87 ont été pris en otage le 7 octobre 2023, tandis que trois sont détenus par le Hamas depuis 2014.
Israël pense que 35 des 90 otages restants sont morts, leurs corps étant toujours détenus à Gaza.
L’un des défunts est le lieutenant Hadar Goldin, qui a été enlevé et tué par le Hamas en 2014, deux heures seulement après que le Hamas ait accepté un cessez-le-feu, selon la Fondation Hadar Goldin, une organisation à but non lucratif basée à New York et fondée par sa famille pour assurer le retour de son corps en Israël afin qu’il y soit inhumé.
Sur les 87 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 81 sont des hommes et 6 sont des femmes. Parmi les femmes, deux enfants de moins de 5 ans sont toujours détenus par le Hamas, Ariel et Kfir Bibas.
Soixante-dix-sept d’entre eux sont des ressortissants israéliens, dont certains possèdent également d’autres nationalités. Parmi les dix non-Israéliens, huit sont thaïlandais, un est népalais et un est tanzanien.
Jusqu’à présent, 165 otages ont été récupérés, 124 vivants – la plupart lors d’un bref échange dans le cadre d’un cessez-le-feu en novembre 2023 – et 41 sont morts, « tués par le Hamas », a-t-il déclaré.
« Oui, l’accord a eu un prix élevé », a-t-il admis. « Israël libère des terroristes condamnés, mais il a l’obligation morale et éthique de tout faire pour que tous les otages soient libérés, vivants ou décédés. »
« Nous ne cesserons pas de nous battre avant que le Hamas ne libère chacun d’entre eux et qu’ils ne soient tous rentrés chez eux. »
Les familles des otages qui ont été en contact avec le responsable des otages au sein du gouvernement, Gal Hirsh, ont déclaré qu’on leur avait dit que la liste du Hamas ne contenait pas de noms, mais seulement des numéros, selon le Times of Israel.
Le Hamas était tenu de fournir des informations sur le statut des otages, conformément à l’accord conclu récemment avec Israël signé au début du mois.
Les familles des otages ont reçu la confirmation que ces informations correspondent aux évaluations des services de renseignement israéliens. Sur cette base, certaines familles pensent que leurs proches sont morts.
Yizhar Lifshitz, dont le père, Oded Lifshitz, 84 ans, est retenu en otage, s’est exprimé : « On s’inquiète beaucoup pour sa vie après cette dernière indication. Son dernier signe de vie remonte au 25e jour. »
À ce moment-là, Yizhar Lifshitz a déclaré qu’il était détenu dans le même appartement qu’un membre de son kibboutz. « Mais il ne se sentait pas bien. Ils l’ont emmené et il a pratiquement disparu depuis, de nous et probablement aussi du Hamas. Ce n’est pas bon signe. »
Le 26 janvier, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a indiqué que la situation des enfants Bibas et de leur mère, Shiri Bibas, suscitait de « vives inquiétudes ». Il a ajouté que Israël attendait des informations supplémentaires sur la famille Bibas.
Les 33 personnes désignées pour être libérées au cours de la première phase de 42 jours du cessez-le-feu sont des « otages humanitaires », qui incluent des femmes, des enfants, des personnes âgées et des malades. Israël doit libérer 1904 prisonniers palestiniens de sécurité, dont plus d’une centaine condamnés à perpétuité pour des attentats terroristes.
Avec l’Associated Press et Reuters
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