Alors que cela fait presque trois mois que l’Assemblée nationale a été dissoute, le chef de l’État peine à nommer un Premier ministre. Et pour Jean-Michel Blanquer, cette décision prise par Emmanuel Macron le 9 juin dernier reste « incompréhensible ».
Invité de La Grande interview Europe 1-CNews ce mercredi 4 septembre, Jean-Michel Blanquer est revenu sur la dissolution de l’Assemblée nationale, actée par le président de la République au soir des résultats des élections européennes. L’ancien ministre de l’Éducation nationale estime que cette décision était « irrationnelle ».
« Quelque chose de contre-nature »
« Faire une dissolution un soir d’élection a quelque chose de contre-nature », a lancé Jean-Michel Blanquer ce mercredi. Il a néanmoins souligné qu’il s’« attendait à une dissolution en 2024 », mais pensait qu’elle interviendrait « vers septembre ou octobre, postérieurement aux Jeux olympiques et surtout comme la conséquence d’un conflit éventuel, d’une impasse éventuelle entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif ». « Lorsqu’il y a une situation de ce genre, la dissolution est un outil normal de la Constitution », a rappelé l’ex-ministre.
« La Constitution prévoit une consultation avant de dissoudre. Ce n’est pas simplement un coup de fil au président de l’Assemblée nationale », a encore mentionné au micro de Florian Tardif le président de Terra Academia.
L’homme politique considère par ailleurs qu’Emmanuel Macron « réussit les choses les plus difficiles » et « rate les plus faciles ». « Souvent, il fait des choses qui peuvent être très réussies et qui vont être gâchées par de petites choses en trop. Par exemple, il va vous faire un très bon discours et après ça va durer trop longtemps », a-t-il poursuivi. Selon lui, le « remède à cela » consiste à « travailler plus collectif ». « On a tous des qualités », a-t-il tenu à préciser pour appuyer son propos.
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