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Vainqueur au Tadjikistan, Teddy Riner engrange les points avant Paris

mai 6, 2024 5:04, Last Updated: mai 6, 2024 5:05
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Venu au Tadjikistan à la recherche de précieux points avant le grand rendez-vous olympique de Paris, Teddy Riner a accompli sa mission en s’imposant dimanche en finale du Grand Chelem de Douchanbé, à moins de trois mois des Jeux.

Tête de série n°2 du tournoi, Riner avait fort à faire en finale contre le héros local Temur Rakhimov, n°2 mondial et tête de série n°1, qui bénéficiait du bruyant soutien du public.

« L’ambiance était vraiment phénoménale. Ça fait plaisir quand on vit des moments comme ça », a apprécié Riner, interrogé par l’AFP après sa victoire.

Dominateur, il s’est imposé par ippon, comme lors de ses trois précédents combats de la journée.

Cinq semaines après sa victoire en Turquie

Riner était de retour sur les tatamis cinq semaines après sa victoire en Turquie où, malgré son succès, il avait exprimé une certaine lassitude. Le Guadeloupéen de 35 ans, qui vise à Paris un fabuleux triplé olympique chez les lourds, s’était dit « fatigué » et « sans envie ».

Entre les deux tournois, « il y a eu beaucoup plus de repos, beaucoup plus de maîtrise », a estimé Riner, qui a expliqué avoir également « changé certaines choses » dans son staff.

Au Tadjikistan, il n’a en tout cas pas laissé trainer les débats, commençant sa journée en écartant sans difficulté le Turc Munir Ertug, 32e mondial, qui a rendu les armes après 1 min 27 secondes de combat. En quart de finale, l’Allemand Losseni Kone a tenu à peine plus longtemps, mais a fini par céder au bout de 2 minutes.

En demie, Riner affrontait le Russe Denis Batchaev qui, sur le papier, ne représentait pas de danger particulier pour le double champion olympique des +100 kg. Mais le 129e mondial, encore junior, a créé la surprise en dominant par ippon en 8e de finale le Finlandais Martti Puumalainen, dernier vainqueur en date du Masters et champion d’Europe en titre.

Riner n’a finalement eu besoin que de 2 min 30 pour dominer son adversaire, de 16 ans son cadet: une confrontation qui lui a aussi permis de constater sa longévité.

« Après le combat, il m’a dit que quand j’ai fait ma première médaille aux Jeux (2008, NDLR), il avait 4 ans! Il m’a dit aussi qu’il aimerait bien faire une finale contre moi aux Jeux de Los Angeles en 2028. Je lui ai dit qu’on allait tout faire pour! »

Le dernier tournoi avant les Jeux olympiques de Paris

Ce tournoi au Tadjikistan pourrait être le dernier de Riner avant les Jeux olympiques de Paris dans moins de trois mois, à moins qu’il ne décide finalement de participer aux Championnats du monde à Abou Dhabi fin mai, voire au Grand Chelem du Kazakhstan dans une semaine. « J’attends de faire un meeting avec le staff pour voir ce qu’on fait », a-t-il déclaré.

Il remporte ainsi son troisième Grand Chelem de l’année 2024 en autant de sorties, après ses victoires à Paris en février et Antalya fin mars.

Grâce à cette nouvelle victoire, il engrange surtout 1.000 points, ce qui devrait lui permettre de faire un bond au classement olympique et peut ainsi espérer fouler les tatamis de l’Arena Champ-de-Mars en tant que tête de série. Ce précieux statut permet normalement d’éviter un tour préliminaire et d’avoir un tableau plus dégagé lors des premiers combats.

Invaincu depuis sa défaite contre le Russe Tamerlan Bashaev en quart de finale des JO de Tokyo en 2021, Riner a remporté depuis les Grands Chelems de Budapest en 2022, de Paris en 2023 et 2024, et donc Antalya et Douchanbé. Sans oublier le titre mondial, le onzième de sa carrière, décroché à Doha il y a un an.

De quoi aborder Paris avec le plein de confiance.

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