Lorsqu’on lui a demandé pourquoi elle envisageait de participer au concours Miss NTD, Annie Li a répondu que ce concours privilégiait la tradition et la vertu.
« Ce concours est différent des autres, il est très spécial, » a souligné l’artiste taïwanaise.
Dans le cadre des événements culturels internationaux organisés par NTD, le concours mondial de beauté chinoise entend redonner à la beauté ses vertus traditionnelles. La moralité, la droiture, la bienséance, la bienveillance et la fidélité – les vertus les plus appréciées dans la culture chinoise millénaire – sont les critères recherchés par les juges pour désigner la gagnante.
« Le retour à la tradition comme critère d’évaluation est sans précédent, » a expliqué Melle Li en racontant la réaction de sa famille à sa participation au concours de Miss NTD.
Pour elle, qui a longtemps cherché la beauté dans les arts classiques chinois, le concours est avant tout un voyage qui permet d’explorer « ce que la beauté traditionnelle signifie vraiment ».
Le pouvoir de la vertu
Les arts traditionnels chinois sont issus d’une culture que l’on croyait transmise par le divin. Mais si Annie Li n’avait pas été continuellement en contact avec l’art traditionnel chinois, elle n’aurait pas pensé que les compétences artistiques sont liées aux vertus morales.
Lorsqu’elle a étudié les arts anciens à l’Université nationale des arts de Taiwan à Taipei, elle a appris à graver des sceaux, un instrument indispensable pour la peinture et la calligraphie chinoises traditionnelles.
Graver des caractères chinois sur un sceau exige design et précision, car le graveur travaille sur une surface minuscule, où chaque trait compte. Le trait peut être épais ou fin, cursif ou droit, long ou court. Mais les traits ne peuvent pas être corrigés une fois sculptés au couteau. Chaque caractère doit être gravé plusieurs fois avant de prendre forme.
Le processus développe donc naturellement la patience et la persévérance du graveur, ce qui a amené Annie Li à penser à « broyer une barre de fer pour en faire une aiguille, » un proverbe chinois tiré d’une histoire de Li Bai (701-762 ap. J.-C.), un célèbre poète chinois de la dynastie des Tang. Ce dicton signifie qu’avec des efforts soutenus, une fine barre de fer peut se transformer en une grosse aiguille.
Les qualités inhérentes à cette forme d’art sophistiquée « reflètent un mode de vie, » a t-elle souligné. « La culture traditionnelle chinoise a une signification profonde. »
Après des années de pratique, Melle Li, qui travaille aujourd’hui comme assistante en design après avoir obtenu une maîtrise en arts traditionnels, a réalisé que la création artistique ne se limite pas à l’exposition des compétences pratiques d’une personne.
« Je crois que les œuvres d’art peuvent en effet refléter les qualités intérieures de l’artiste lui-même. »
Prenons l’exemple de la calligraphie. Dans les œuvres produites par des calligraphes au cœur humble, les traits sont généralement solides, sans extrémités pointues. Les structures des caractères sont souvent stables et solides. L’ensemble de l’œuvre peut « transmettre un sentiment de dignité et de stabilité aux autres, » a-t-elle expliqué.
Cela s’applique également à la peinture. « Si un peintre se sent en paix, le tableau qu’il réalise transmettra aux spectateurs un sentiment de sérénité. »
« J’ai le sentiment que pour progresser dans mes compétences, je dois non seulement travailler dur, mais aussi m’améliorer de l’intérieur. »
La beauté émane de l’intérieur
Outre l’art, la beauté de la nature captive également Annie Li.
« La beauté se manifeste de différentes façons dans le monde humain, et les qualités qu’elle présente sont également variées, » a-t-elle ajouté.
Enraciné dans la boue, le lotus est capable de grandir vers la lumière et de fleurir sans impureté. Le bambou est grand et mince, mais il ne se brise pas, même lors de violentes tempêtes. L’eau, symbole de grande vertu dans la philosophie chinoise, nourrit toute chose mais n’entre jamais en conflit avec autrui.
« Toutes ces belles qualités que l’on trouve dans les myriades de créations de la nature sont, je crois, conférées par le divin. Et le but est d’éclairer les êtres humains. »
« Je considère que la beauté des femmes est en harmonie avec la beauté de toutes les choses de la nature. Leur beauté émane de leurs caractéristiques intérieures. »
Dans l’histoire chinoise, les femmes qui ont été un métonyme de beauté reflétaient toutes des vertus traditionnelles, comme Wang Zhaojun, une femme de la dynastie Han qui a volontairement quitté la cour pour épouser un chef à la frontière nord de la Chine pour apporter la paix à la nation.
C’est pourquoi leur beauté est « si puissante qu’elle peut toucher l’âme des gens ».
« Je crois que les participantes à ce concours mettront en valeur les diverses facettes de la beauté féminine et, avec tout le monde, apprendront et exploreront ce que la beauté traditionnelle signifie vraiment. »
« Je considère que c’est un grand honneur de faire partie de ce voyage. »
Les 40 finalistes, dont Annie Li, monteront sur scène au centre des arts du spectacle de SUNY Purchase de New York pour présenter leur vision de la beauté. La grande finale se déroule du 24 au 30 septembre.
Des membres du personnel de NTD ont collaboré à la rédaction de cet article.
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