« La Belle et la Bête » (1991) parle du pouvoir guérisseur et libérateur de l’amour. Il propose des modèles de masculinité et de féminité matures et non égarés. Lorsque les enfants regardent ce film d’animation, ils peuvent être encouragés à réfléchir et à discuter des belles valeurs que ces personnages et thèmes centraux fascinants suggèrent. Vous trouverez ici le résumé de l’intrigue, le casting, les critiques et les évaluations de ce classique de Disney.
Le prince a tout ce qu’il veut, mais il est égoïste et cruel. Le but du conte est de montrer que la richesse ne tient pas à recevoir, mais à témoigner de l’amour et à l’action d’aimer. L’enchanteresse, déguisée en mendiante, explique au prince que la beauté se trouve à l’intérieur.
Mais comment reconnaître ce qui est caché ? À ses fruits. Les actions du prince révèlent à l’enchanteresse qui il est vraiment. S’il n’y a pas d’amour en nous, nous n’avons pas besoin d’être maudits ou transformés en bêtes, nous le sommes déjà. Le manque d’amour est sa propre punition, détruisant tout et tous ceux qu’il touche, tout comme la malédiction ici enveloppe non seulement le prince mais « tous ceux qui vivaient là ».
En cachant l’aile ouest du château à Belle (Paige O’Hara), la Bête (Robby Benson) accorde une grande importance à la conscience de soi-même qu’elle apporte. La connaissance de soi ne vient jamais facilement. Nous devons prendre la responsabilité de la trouver et ne pas nous fier uniquement aux circonstances. Nous devons l’utiliser pour renforcer l’amour et la liberté, et non en abuser par des faux-semblants, des postures et des manipulations.
La rose et le miroir
La rose et l’échéance du « dernier pétale » nous rappellent notre mortalité. L’hédonisme est un mensonge. Non, nous ne disposons pas d’une éternité pour être bons : complaisance maintenant, sacrifice plus tard. La bonté a sa propre urgence. Le temps de la bonté, c’est aujourd’hui, pas demain.
Le miroir s’apparente à notre conscience, nous renvoyant non pas notre apparence, notre coiffure, notre maquillage ou nos vêtements, mais notre nature même. Sommes-nous compatissants ou cruels ? L’acceptation de soi, ou le fait de regarder la vérité sur notre personne, est le début de l’amour. Belle appelle la bête : « Viens dans la lumière ». Elle ne s’engagera pas dans l’obscurité ou la tromperie. Elle fera de son mieux pour l’accepter, bien qu’elle ne puisse pas faire grand-chose si la bête n’a pas le courage de s’accepter elle-même.
Gaston (Richard White) et la Bête sont le miroir des possibilités masculines. Gaston incarne l’homme qu’un garçon peut facilement devenir : orgueilleux, égoïste, lâche, suffisant, impudent, vengeur. La Bête représente l’homme qu’un garçon peut devenir s’il laisse sa vraie nature princière être dominée par son moi négatif. Sa nature princière peut être révélée par l’amour. On le voit lorsqu’un homme est courageux, généreux, indulgent, humble, respectueux et modéré. Personne n’est en sécurité tant que la bête n’est pas tuée. Sauf que Belle voit le meilleur de la bête. Elle défend la bête auprès de Gaston en lui disant : « Ce n’est pas un monstre, Gaston, c’est toi qui en est un ».
La réprimande de Belle à Gaston et à sa bande, laissant entendre qu’elle veut plus que ce qu’ils ont prévu pour elle, est un appel à la masculinité. Elle ne déteste pas les hommes et risque sa vie pour protéger son père, et plus tard la Bête.
Mme Potts
Belle et Mme Potts (Angela Lansbury) sont le reflet des possibilités féminines. Amoureuse et inexpérimentée, Belle se plaint de ce qu’elle a perdu en s’abandonnant à la Bête : « Mon père, mes rêves, tout ». Aimante et expérimentée, Mme Potts la rassure : « Tout ira bien ». Elle sait que le sacrifice pour une cause aimante n’est qu’une perte apparente. En réalité, c’est un gain.
Lorsque la Bête craint que son apparence grossière empêche Belle de découvrir sa véritable valeur, Mme Potts insiste pour qu’il aide Belle à « voir au-delà de tout cela ». Comment ? En étant plus présentable, plus doux et plus gentleman. Il doit la complimenter et apprendre à maîtriser son tempérament. Alors que les pétales tombent, la Bête craint que le temps ne lui soit compté et se désespère. Où est le coup de foudre qui est censé rompre instantanément le sortilège ? Mme Potts le met en garde contre cette impatience virile : « Ces choses-là prennent du temps. » Et surtout, elle assortit ses conseils d’un avenant : « Soyez sincère ».
La chanson qui donne son titre à l’album est prophétique : « À peine devenus amis, quelqu’un a plié. … Découvrir que l’on peut changer, apprendre que l’on a eu tort ». Les paroles disent que l’amour est impossible sans l’humilité nécessaire pour mettre fin à un mauvais comportement et sans le courage requis pour demander pardon. C’est l’amour, après tout, qui reste le plus grand des tours de magie. Il ne se cramponne pas par peur et ne rend pas esclave. Il libère l’être aimé.
La bête risque tout, y compris son dernier espoir d’être sauvée, en laissant Belle se précipiter vers son père. Un Big Ben (David Ogden Stiers) stupéfait demande : « Comment as-tu pu ? ». La bête répond simplement : « Je devais le faire ». C’est de la faiblesse, non ? C’est faux. C’est le pouvoir de l’amour.
Cette série, « Commentaires sur les films d’animation pour enfants et jeunes adolescents », peut intéresser les parents, les soignants ou les éducateurs d’enfants et de jeunes adolescents qui recherchent des films d’animation inspirants à recommander.
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