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La Chine exécute deux hommes impliqués dans des attaques meurtrières distinctes

Une série d'attaques de masse survenues récemment à travers la Chine a soulevé des inquiétudes relatives au comportement de la population face à la frustration engendrée par le contrôle étroit exercé par le PCC
janvier 22, 2025 1:49, Last Updated: janvier 22, 2025 22:46
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La Chine a exécuté un homme qui a tué au moins 35 personnes lors d’une attaque à la voiture piégée devant un centre sportif en novembre 2024, dans le cadre d’une série d’attaques de masse qui a récemment suscité l’inquiétude de l’opinion publique.

Fan Weiqiu, 62 ans, a été reconnu coupable en décembre 2024 d’avoir mis en danger la sécurité publique par des méthodes dangereuses, cinq semaines après avoir foncé avec un véhicule de type 4×4 sur une foule qui faisait de l’exercice à l’extérieur d’un stade sportif à Zhuhai, dans le sud de la Chine.

M. Fan a été condamné à la peine de mort par un tribunal intermédiaire de Zhuhai. Après l’approbation de la plus haute juridiction chinoise, il a été exécuté le 20 janvier, a rapporté le média d’État Xinhua.

Les autorités locales ont attribué le mobile de M. Fan à la colère résultant « d’un mariage brisé, de frustrations personnelles et d’un mécontentement quant à la manière dont les actifs financiers ont été divisés au cours de son divorce ». Lors de son arrestation, M. Fan présentait de graves blessures au cou et sur d’autres parties de son corps, qui semblaient résulter d’une automutilation, avait alors déclaré la police de Zhuhai.

Le même jour, les autorités chinoises ont exécuté un deuxième homme, Xu Jiajin, un jeune homme de 21 ans condamné à mort en décembre 2024 pour homicide volontaire.

M. Xu a tué au moins 8 personnes et en a blessé 17 autres lors d’une attaque à l’arme blanche à Wuxi, dans l’est de la Chine.

M. Xu aurait attaqué des personnes de son université parce qu’il ne parvenait pas à obtenir un certificat de fin d’études après avoir échoué à ses examens et parce qu’il n’était pas satisfait de la rémunération de son stage, a déclaré la police locale à l’époque, citant les premiers résultats de l’enquête.

L’attaque de Wuxi s’est produite juste un jour après l’incident de Zhuhai et a été suivi d’une série d’événements tragiques à travers le pays l’année dernière.

Des observateurs extérieurs ont exprimé leur inquiétude face à la récente vague d’incidents meurtriers, soulignant un sentiment croissant de désespoir sous le contrôle strict du Parti communiste chinois (PCC) et dans un contexte de récession économique.

« L’économie chinoise s’est complètement effondrée », a souligné Hu Lirun, un homme d’affaires de Shanghai, dans un entretien accordé à Epoch Times. « La corruption qui règne dans tout le système depuis des années et l’exploitation de la population par la bureaucratie ont conduit à une misère généralisée. Tout le monde a le sentiment qu’il n’y a pas d’issue. »

Les entreprises ont fait faillite ou sont très endettées, et certains hommes d’affaires ont déjà fui à l’étranger, a expliqué M. Hu.

« Maintenant que le pays en est arrivé là, tout le monde est pris de panique, et nous nous trouvons dans un cercle vicieux », a ajouté M. Hu. « Le mot ‘effondrement’ est tout à fait approprié pour décrire l’état actuel de la société. C’est pourquoi de tels incidents criminels ont commencé à exploser. »

Secret d’État

Sur les plateformes de médias sociaux chinoises, étroitement contrôlées, l’exécution des deux hommes a suscité de nombreuses discussions le 20 janvier, avec des hashtags en tête de liste sur Weibo, l’équivalent chinois de X. De nombreux internautes chinois ont applaudi leur mort.

La Chine est réputée pour exécuter chaque année plus de personnes que tout autre pays. Amnesty International l’a qualifiée de « premier bourreau du monde » dans un rapport datant de 2024.

Le nombre exact d’exécutions reste inconnu car le PCC considère ces informations comme un secret d’État.

En 2005, de hauts responsables chinois du secteur de la santé ont reconnu avoir prélevé des organes sur des prisonniers exécutés à des fins de transplantation, une pratique que Pékin avait auparavant niée.

En 2015, alors que l’industrie florissante de la transplantation d’organes – où des organes vitaux auraient été obtenus à la demande en quelques jours – faisait l’objet d’un examen de plus en plus minutieux, le régime a affirmé avoir mis fin à cette pratique et mis en place un système de dons volontaires.

Les professionnels de la santé contestent depuis longtemps les affirmations du régime, invoquant des questions relatives à l’authenticité des données officielles sur les dons d’organes. En 2019, le China Tribunal, basé à Londres, a conclu que le PCC prélevait de force des organes sur des prisonniers d’opinion vivants depuis des années, les principales victimes étant les pratiquants du Falun Gong détenus.

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