Le régime chinois met à profit sa propagande relative à la pandémie de Covid‑19 pour diffuser ses idéologies totalitaires en Occident, selon l’ancien chroniqueur du Hong Kong Apple Daily, Simon Lee.
« Lorsque le Covid a commencé, la Chine [n’était] préoccupée que par une seule chose : comment tirer parti de cette crise pour montrer au monde que le système chinois est supérieur au reste du monde », déclare M. Lee lors de l’émission American Thought Leaders d’EpochTV.
Selon M. Lee, le régime a mis en avant sa capacité à construire un hôpital de quarantaine en une semaine, « pour ensuite faire de la propagande et vanter l’efficacité chinoise ».
Le Parti communiste chinois (PCC) est allé plus loin en diffusant sa rhétorique : « Nous, la Chine, contrôlons la propagation de la maladie. Vos pays, le monde occidental, devraient prendre exemple sur nous pour maîtriser ce virus. »
À chaque fois que la politique d’un pays a échoué, la Chine a déclaré : « Regardez, c’est l’échec, voilà la faiblesse des institutions démocratiques occidentales, vous ne parvenez pas à faire avancer les choses. »
Exporter le totalitarisme
L’Occident a adopté la rhétorique du régime et appliqué ses idéologies totalitaires, estime M. Lee.
Le chroniqueur cite ensuite l’exemple du Dr Fauci : « Il pensait se défendre contre le virus, mais il est en train d’introduire le virus idéologique du totalitarisme dans sa nation. »
« Les questions de savoir si les gens peuvent développer une immunité, si un système de soins de santé peut faire face à la maladie ; tout cela ce sont des questions très objectives et scientifiques. »
Selon M. Lee, le PCC insiste toujours sur la politique zéro Covid car « il veut dire au monde que si des personnes meurent de la maladie, l’incompétence de leur gouvernement en est la cause ».
« Le monde n’est pas seulement immunisé contre le Covid, le monde est en fait plus immunisé contre l’idée folle selon laquelle il faut un gouvernement fort pour garder tout le monde en bonne santé. »
Epoch Times a contacté le Dr Fauci pour une demande de commentaire.
La liberté menacée
Le régime considère la liberté comme une menace qu’il faut éliminer, poursuit M. Lee.
« C’est dans leur nature de détruire tout ce qui représente la liberté. Ils veulent détruire la liberté de leur peuple, et la liberté des peuples des autres nations, consciemment et intentionnellement. »
M. Lee explique pourquoi le régime considère Hong Kong et Taïwan comme des menaces pour son existence.
« Tout d’abord, [jusque-là] Hong Kong offrait une alternative au peuple chinois. Hong Kong est la preuve que les Chinois peuvent vivre dans une société libre et réussir. »
« Lorsque les Chinois qui vivent sous un régime autoritaire ne pourront plus prospérer, ils se poseront tous la question : ‘Pourquoi ne pouvons‑nous pas suivre davantage le modèle de Hong Kong ?’ »
Selon M. Lee, la même logique s’applique pour Taïwan.
Taïwan montre que les Chinois peuvent vivre dans une société ouverte, fonctionnelle et démocratique et bénéficier d’une société civile qui défend les intérêts du peuple.
« Quand les événements tournent mal en Chine, comme aujourd’hui avec l’implosion du secteur immobilier… les gens se demandent : ‘Pourquoi ne pouvons‑nous pas faire comme les Taïwanais, avoir cette vie sûre, modeste mais libre ?’ »
La Chine « doit éliminer Hong Kong et Taïwan, pour pouvoir dire au monde qu’il n’y a qu’une seule solution pour la société chinoise ».
« Un pays, deux systèmes » : un pare‑feu pour éliminer les intrus
M. Lee rappelle que la gouvernance de Hong Kong devrait en principe bénéficier de la règle constitutionnelle « Un pays, deux systèmes ». Cette règle a été formulée au début des années 1980 lors des négociations autour de Hong Kong entre la Chine et le Royaume‑Uni.
En réalité, estime le chroniqueur, cette formule n’est qu’un « pare‑feu pour protéger le seul pays et le seul système dont ils disposent ».
« C’est un pare‑feu qui permet à la Chine de rester fidèle à elle‑même, car la plupart du temps, si vous avez besoin de recourir au marché financier international, vous devez changer vos règles. »
« La Chine a réussi à transformer son secteur public et à le moderniser sans changer pour autant la culture totalitaire du pays. En fait, elle est devenue plus totalitaire qu’auparavant », ajoute‑t‑il.
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