Elle avait été créée en 1764 par Louis XV lui-même en tant que verrerie.
Devenue ensuite cristallerie, elle établira ses lettres de noblesse de par le monde, rajoutant sa touche au luxe à la française. Vaisselle, luminaires, bijoux et autres objets de décoration ont rejoint, au fil des siècles, les demeures, hôtels ou restaurants des plus grands de ce monde.
La cristallerie de Baccarat, toujours implantée en Lorraine, va pourtant perdre son appartenance française pour devenir entièrement chinoise. Déjà en 2005, appartenant alors à la famille Taittinger, la prestigieuse cristallerie avait été rachetée par le fonds américain Starwood Capital, spécialisé dans l’immobilier.
En juin dernier, c’est la société chinoise de gestion d’investissement, Fortune Fountain Capital, qui avait pris possession de 89 % du capital de la cristallerie de Baccarat.
A la tête de ce fonds chinois, on trouve une dénommée Coco Chu, riche trentenaire passionnée de luxe européen, qui a d’ailleurs pris ce nom en hommage à la créatrice de mode Coco Chanel. Elle entend prendre maintenant la totalité des parts de l’entreprise, pour un montant avoisinant 180 à 190 millions d’euros.
Ce rachat s’accompagne d’investissements, l’objectif étant de développer le circuit de distribution en Asie et aux États-Unis, en ouvrant des boutiques Baccarat dans ces régions qui constituent le principal marché du luxe français. 20 à 30 millions d’euros, suivis ensuite de 50 millions, devraient être déboursés dans ce cadre, selon l’expert du comité d’entreprise de la cristallerie.
Coco Chu s’est engagée à maintenir le site de production en Lorraine, assurant aux 564 employés de la fabrique de garder leur emploi.
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