COVID-19

La déposition de Fauci dans l’affaire de la censure des Big Tech en collusion avec le gouvernement américain vient d’être rendue publique

décembre 7, 2022 20:07, Last Updated: décembre 7, 2022 20:10
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La déposition du Dr Anthony Fauci faite le 23 novembre dans le cadre de l’action en justice visant le gouvernement et les Big Tech pour collusion dans l’exercice d’une censure abusive, a été rendue publique le 5 décembre.

Le document de 446 pages présente l’interrogatoire du Dr Fauci, directeur de longue date du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) et principal conseiller médical de la Maison Blanche.

Quelques points à retenir :

Le Dr Fauci s’appuyait sur l’expertise d’autrui

Le Dr Fauci a déclaré qu’il n’avait pas l’expertise nécessaire pour déterminer si le Covid‑19 avait une origine naturelle ou s’il avait fui d’un laboratoire, et ce, malgré qu’il ait vigoureusement rejeté l’origine non naturelle à plusieurs reprises.

« Je ne suis pas qualifié, puisque je ne suis pas virologue évolutif, pour déterminer avec certitude si un génome peut ou non être le fruit de travaux de laboratoire ou d’une manipulation expérimentale », a‑t‑il déclaré. « J’ai fait confiance, comme tout le monde l’aurait fait, à des virologues évolutifs hautement respectés et qualifiés pour arriver ou non à cette conclusion. »

Le Dr Fauci a été interrogé sur l’étude intitulée Proximal Origin dont le préprint a été publié début 2020 et qui a ensuite été édité dans la revue Nature.

C’est à la suite de la publication de cette étude que le narratif de l’origine naturelle du virus est devenu le seul acceptable.

Dans cette étude, le Dr Kristian Andersen et d’autres scientifiques ont affirmé avoir analysé des données génomiques. « Nos analyses montrent clairement que le SRAS‑CoV‑2 n’est pas une construction de laboratoire ou un virus manipulé à dessein. »

Il a ultérieurement été révélé que le Dr Fauci avait secrètement contacté tous les auteurs de l’étude quelques semaines avant sa publication.

Les échanges par mail entre le Dr Fauci et les auteurs de l’étude ont été rendus publics en vertu de la Loi d’accès à l’information et il est apparu que certains des auteurs étaient en réalité convaincus que le virus n’avait en aucun cas une origine naturelle.

À noter que le Dr Fauci a reçu plusieurs brouillons de l’étude avant sa parution.

Dans un autre courriel du Dr Kristian Andersen, l’auteur principal, adressé au Dr Fauci, on pouvait lire : « Merci pour vos conseils et pour avoir supervisé tout cela [la rédaction de l’étude]. »

Le Dr Fauci a déclaré dans sa déposition avoir joué un rôle très limité dans la rédaction de l’étude et qu’il ne se souvenait pas d’avoir adressé des « commentaires quant au contenu » aux auteurs.

Chargé de s’expliquer concernant une conférence de presse

Cependant, lors d’une conférence de presse en avril 2020 à la Maison Blanche, le Dr Fauci a prétendu ne pas connaître le nom des auteurs de l’étude, avec lesquels il avait pourtant eu de très nombreux échanges sur le sujet.

« Une étude a été réalisée récemment, que nous pouvons mettre à votre disposition. Un groupe de virologues évolutifs hautement qualifiés ont examiné les séquences présentes et celles des chauves‑souris au cours de leur évolution. Les mutations nécessaires pour en arriver au stade actuel coïncident tout à fait avec un saut de l’espèce animale à l’espèce humaine », déclarait alors le Dr Fauci, prié d’expliquer la situation à la demande de Donald Trump, alors président.

Et d’ajouter : « Donc ce document sera disponible. Je ne connais pas les auteurs pour l’instant, mais nous pourrons vous les communiquer. »

Le Dr Fauci a assuré qu’il n’avait mis le document à la disposition d’aucun journaliste suite à la conférence de presse. Cependant, il a reçu un courriel attestant qu’il l’avait fait.

« Je ne m’en souviens pas », a déclaré le Dr Fauci, après avoir lu le courriel durant l’audience.

Le Dr Fauci n’a jamais prôné la censure

Peu après cette conférence de presse, les Big Tech ont commencé à censurer toute personne laissant entendre que le Covid‑19 provenait d’un laboratoire (notamment un journaliste d’Epoch Times).

Par la suite, Facebook et d’autres Big Tech ont également pris des mesures contre la Déclaration de Great Barrington, une fois que le Dr Fauci et le Dr Collins (alors directeur des National Institutes of Health) l’ont fermement condamnée. La déclaration rédigée par d’éminents médecins proposait une approche alternative à la pandémie. Des courriels en interne prouvent que les Drs Fauci et Collins œuvraient de connivence pour réfuter cette déclaration par tous les moyens possibles. Résultat : les NIH orientaient les personnes s’interrogeant sur cette déclaration vers Wikipédia.

Le Dr Fauci a précisé qu’il n’avait pas de comptes sur les médias sociaux et a insisté sur le fait qu’il n’a jamais préconisé la censure.

Lorsqu’on lui a demandé s’il avait fait appel aux médias sociaux pour supprimer certains comptes, le Dr Fauci a répondu : « Non, je ne l’ai jamais fait. » Il a également déclaré qu’à sa connaissance, aucun de ses collaborateurs ne l’avait fait.

Ce n’est pourtant pas ce que montrent les courriels présentés dans l’affaire. Le gouvernement a consulté les Big Tech au sujet de la suppression de plusieurs comptes faussement attribués au Dr Fauci. Twitter a supprimé un compte et a déclaré à l’époque qu’il allait « geler » les pseudonymes similaires pour empêcher les usurpations d’identité, tandis que Facebook a supprimé des comptes sur Facebook et Instagram.

« Je n’étais pas au courant. Mais d’après ce que j’ai vu, ils voulaient se débarrasser des faux comptes. Je pense que les faux comptes sont une mauvaise chose », a expliqué le Dr Fauci. « À ma connaissance, ils ne cherchent pas à influencer les médias sociaux de quelque manière que ce soit. Mais lorsqu’une personne usurpe mon identité, il est tout à fait approprié de s’en préoccuper. »

Le Dr Fauci a ensuite reçu un courriel montrant que les responsables du NIAID tentaient de se mettre en relation avec Google « au sujet des communications sur le vaccin, en particulier la désinformation ». Une réunion était prévue. Le Dr Fauci a déclaré qu’il ne se souvenait plus si la réunion avait eu lieu.

Inquiet par la désinformation

Le Dr Fauci a déclaré que la désinformation constituait pour lui un sujet d’inquiétude, car elle pouvait conduire à la perte de vies humaines.

« Je pense que dans toute situation où des informations erronées flagrantes, telles que celles que j’ai mentionnées précédemment, découragent les gens de se faire vacciner, c’est, à mon avis, une façon de sacrifier des vies innocentes. En effet, ces personnes ne veulent plus recourir à une mesure qui pourrait leur sauver la vie », a‑t‑il expliqué.

Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait qu’il fallait déployer de nouvelles stratégies pour lutter contre la désinformation, il a hésité.

« Ce n’est pas mon domaine. Je suis pour la liberté d’expression. Restreindre la liberté d’expression ne relève pas de mon domaine d’expertise. Ce sont des questions juridiques et autres. Je n’ai pas vraiment d’opinion à ce sujet. »

Le Dr Fauci a dit être favorable à un débat ouvert. D’une manière générale, a‑t‑il ajouté, la meilleure façon de combattre les informations trompeuses et fausses est « d’inonder le système d’informations vraies ». Mais il a également précisé : « Je pense qu’un débat sincère est important, mais lorsqu’il va au‑delà et conduit des personnes qui ne sont pas au courant de ces questions à prendre des mesures qui sont clairement préjudiciables à leur vie et à leur sécurité, je trouve cela inquiétant. Je laisse à d’autres personnes le soin de déterminer comment limiter les dégâts. »

Sa fille travaillait pour Twitter

Le Dr Fauci était en contact Mark Zuckerberg, et est apparu plusieurs fois dans des vidéos en live sur la plateforme à ses côtés.

Selon lui, les discussions tenues avec Mark Zuckerberg « avaient pour objectif de participer à un podcast Facebook pour encourager les gens à se faire vacciner ». Ces discussions se sont arrêtées là.

On lui a demandé s’il connaissait personnellement un employé d’une entreprise de médias sociaux autre que Mark Zuckerberg.

« Connaissez‑vous des personnes qui travaillent dans des plateformes de médias sociaux ? » a demandé John Sauer, le procureur général du Missouri.

« Eh bien, ma fille travaillait comme informaticienne pour Twitter », a-t-il répondu.

Le Dr Fauci a assuré n’avoir jamais discuté avec sa fille des contenus publiés sur les médias sociaux ni des origines du Covid‑19.

Il a ajouté que sa fille avait quitté Twitter il y a plus d’un an et qu’il ne connaissait personne d’autre.

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