Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, qui doit s’entretenir avec le président turc Recep Tayyip Erdogan en marge du sommet de l’Otan mercredi, a assuré vouloir effectuer « des progrès importants » en vue d’un rapprochement avec son voisin et rival.
« J’espère et je suis impatient de m’appuyer sur ce climat positif et de faire des progrès importants », a affirmé Kyriakos Mitsotakis avant cette rencontre qui intervient après de vives tensions suivies d’un réchauffement des relations bilatérales consécutif au séisme dévastateur en Turquie début février.
Résoudre notre plus grand différend géopolitique
« Nous avons évidemment des différences importantes », a souligné le chef du gouvernement conservateur. « Mais nous pouvons nous mettre d’accord (…) sur une feuille de route afin que nous puissions résoudre notre plus grand différend géopolitique, la délimitation des zones maritimes, des zones économiques exclusives et du plateau continental en mer Égée et en Méditerranée orientale », a-t-il insisté. « Nous ne sommes pas condamnés à vivre dans un climat perpétuel de tensions avec la Turquie », selon lui.
Les deux voisins et membres de l’Otan se disputent de longue date les frontières maritimes et les droits d’exploration énergétique dans certaines parties de la mer Égée et de la Méditerranée orientale. Lors de leur dernière rencontre en octobre à Prague, Kyriakos Mitsotakis avait quitté le diner officiel d’un sommet européen informel pendant le discours de M. Erdogan, selon ce dernier.
Le dirigeant turc avait accusé la Grèce d’ « occuper » les îles de la mer Égée dont le statut a été réglé dans les traités d’après-guerre et avait averti que les forces armées turques pourraient « venir du jour au lendemain » et « faire le nécessaire ».
Apaisement des tensions
Mais les tensions se sont apaisées en février lorsque la Grèce a envoyé des équipes d’aide et de sauvetage à la suite du violent tremblement de terre qui a tué plus de 50.000 personnes dans le sud de la Turquie. Le ministre grec des Affaires étrangères de l’époque, Nikos Dendias, avait été le premier ministre européen à se rendre en Turquie après le séisme.
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