Les chercheurs en nutrition ont fait dernièrement un grand pas en avant concernant les bienfaits des baies sauvages. En effet, le camu-camu, l’argousier, l’açai, le goji, le maqui et autres fruits exotiques ont démontré une remarquable capacité à ralentir les signes du vieillissement et de la maladie.
Mais il y aussi la myrtille, une baie sauvage naturellement présente en Europe, et qui possède des bénéfices incroyables pour la santé. Les myrtilles ont en effet longtemps été recommandées contre une variété de maux: la goutte, les infections des voies urinaires, pour réduire des inflammations, et pour améliorer la santé des yeux.
Récemment la recherche médicale a découvert que les myrtilles avaient aussi une affinité avec la santé du cerveau. Certaines études montrent que manger des myrtilles peut améliorer de manière significative la mémoire, la coordination motrice et les fonctions cognitives de manière générale. D’autres études révèlent qu’elles peuvent aussi prévenir l’apparition de maladies cérébrales dégénératives telles que les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.
Les dernières recherches suggèrent que les myrtilles peuvent aussi être en mesure de traiter un grave traumatisme émotionnel ou trouble de stress post-traumatique (TSPT). Des chercheurs de l’Université d’État de Louisiane ont étudié les molécules cérébrales produites par des rats exposés à un stress traumatique: un prédateur terrifiant, un chat.
Les rats qui ont suivis un régime de myrtille enrichi (2%) ont connu une hausse en sérotonine – un neurotransmetteur qui agit sur l’humeur, le comportement social, la mémoire, et le sommeil. La sérotonine augmente habituellement lors de la prise de médicaments inhibiteurs à la recapture de la sérotonine (ISRS), tels que le Zoloft et le Paxil. Pour la dépression sévère, la panique et le comportement obsessionnel-compulsif, il a été démontré une corrélation avec une carence en sérotonine.
Les rats traumatisés nourris avec un régime sans myrtilles n’ont pas montré d’augmentation significative de la sérotonine, mais plutôt une augmentation prévisible de la noradrénaline, un neurotransmetteur souvent produit en réponse à un traumatisme.
La noradrénaline est nécessaire pour maintenir une humeur équilibrée, mais lorsque les niveaux sont trop élevés, elle peut réduire l’efficacité de la sérotonine. Il n’y a pas eu de changement dans la noradrénaline des rats qui ont mangé des myrtilles.
Le cœur et le cerveau renforcés
Alors qu’est ce qui donne aux myrtilles une capacité neuro-protectrice ? Les antioxydants, les vitamines et autres composés phytochimiques qui protègent, contre ce qu’on appelle le stress oxydatif.
Les antioxydants protègent notre structure cellulaire contre les effets néfastes des toxines et les sous-produits de radicaux libres de notre propre métabolisme avant qu’ils ne se transforment en cancer, maladies cardiaques, déclin cognitif, arthrite, ou autres problèmes chroniques.
Tous les fruits et légumes contiennent des antioxydants, mais les myrtilles en sont une source exceptionnelle. Vous pouvez d’ailleurs détecter la présence d’antioxydants dans les aliments quand ils ont une couleur riche et profonde.
Les myrtilles ont une couleur bleue inhabituelle venant d’un antioxydant appelé l’anthocyanine, qui est connu pour réduire les inflammations. Lorsqu’il est combiné avec un autre antioxydant de la myrtille, la quercétine, l’anthocyanine aide à ralentir le déclin cognitif.
Les antioxydants aident à calmer des inflammations présentes dans le corps, mais certains semblent être plus spécialisés. La recherche montre que les myrtilles sont particulièrement adaptées au cerveau et au cœur – deux organes qui sont particulièrement vulnérables au stress oxydatif. Une étude en 2012 a révélé que les femmes, ayant un apport élevé en anthocyanes, ont réduit leur risque de crise cardiaque d’un tiers.
Le dosage
Gardez à l’esprit qu’un muffin aux myrtilles occasionnellement ne va pas nécessairement suffire à prévenir d’une maladie. Selon certaines études, la dose thérapeutique serait de 2 à 2,5 tasses de myrtilles par jour. D’autres suggèrent qu’une demi-tasse de myrtilles consommée quelques fois par semaine peut déjà avoir des bénéfices remarquables.
Cela peut sembler beaucoup, mais considérez que vous auriez à consommer beaucoup plus d’autres fruits ou légumes pour obtenir la même quantité d’antioxydants.
De plus, c’est un fruit délicieux!
Les myrtilles ont également un indice glycémique plus faible que la plupart des autres fruits, de sorte que vous ne courrez pas le risque d’addiction au sucre comme lorsque vous mangez trop de bananes ou de raisins. En fait, certaines études montrent que les myrtilles peuvent aider à réguler l’équilibre du sucre dans le sang, et sont même recommandées pour ceux qui ont le diabète de type 2.
Mangez-les fraîches, congelées ou sauvages
Les baies fraîches sont toujours un régal, mais c’est toujours un bon choix congelées, lorsque les myrtilles sont hors saison. Une étude a révélé que les myrtilles congelées avaient des antioxydants davantage biodisponibles, avec un augmentation de la concentration des anthocyanes.
Il y a aussi des preuves suggérant que les myrtilles légèrement cuites à la vapeur ou séchées ont un effet antioxydant plus concentré.
Les myrtilles sauvages, si vous pouvez en trouver, sont quant à elles encore plus riches en antioxydants que celles cultivées.
Évitez les jus de fruits, les mélanges avec du lait et les pesticides
Pasteurisé, le jus de myrtille, bien que pratique, a beaucoup moins d’antioxydants que sous ses autres formes. Une étude suggère également que lorsque les myrtilles sont consommées avec du lait l’absorption de ses antioxydants est alors limitée.
Chaque fois que possible, choisissez des baies biologiques. Les myrtilles sont classées au 14e rang parmi les fruits et légumes avec la plus forte concentration de résidus de pesticides, selon les données du département américain de l’Agriculture. Des études montrent que les myrtilles biologiques ont également des concentrations plus élevées de nutriments et sont mieux équipées pour répondre aux dommages cellulaires.
Article original : Blueberries for Severe Trauma
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