L’armée polonaise n’a pas envoyé et n’enverra pas ses avions de combat en Ukraine pour soutenir son armée contre la Russie, a déclaré un sous‑secrétaire d’État au ministère des Affaires étrangères.
Marcin Przydacz, le sous‑secrétaire d’État, a déclaré à Radio Zet que « nous n’ouvrirons pas nos aéroports et les avions polonais ne combattront pas au‑dessus de l’Ukraine … Les avions polonais ne combattront pas au‑dessus de l’Ukraine. » Un autre porte‑parole du gouvernement, Piotr Mueller, a affirmé que la mise à disposition d’avions était toujours en cours de discussion au sein de l’OTAN, mais il a ajouté qu’« à ce stade, il ne semble pas qu’une telle décision sera prise », selon une traduction de sa déclaration, rapportée par les médias polonais.
Dimanche, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que la Pologne, membre de l’OTAN, avait reçu le « feu vert » pour envoyer des avions de combat aux forces ukrainiennes.
« En fait, nous discutons actuellement avec nos amis polonais de ce que nous pourrions faire pour répondre à leurs besoins si, effectivement, ils choisissent de fournir ces avions de combat aux Ukrainiens. Que pouvons‑nous faire ? Comment pouvons‑nous contribuer à faire en sorte qu’ils obtiennent quelque chose en contrepartie des avions qu’ils fournissent aux Ukrainiens ? » a déclaré M. Blinken à CBS News.
Depuis le début du conflit au 24 février, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son gouvernement ont demandé à plusieurs reprises aux États‑Unis et à l’OTAN d’envoyer des armes, notamment des avions de combat, pour défendre l’espace aérien du pays contre la Russie.
« Nous travaillons avec nos amis et alliés américains, en particulier, sur l’approvisionnement régulier en munitions, en armes antiaériennes et antichars, et en avions, afin de pouvoir défendre efficacement notre pays », a déclaré dimanche l’ambassadrice d’Ukraine aux États‑Unis, Oksana Markarova.
Mais au cours du week‑end, le ministère russe de la Défense a lancé un avertissement aux autres pays quant à l’envoi d’avions de combat.
« L’utilisation des réseaux d’aérodromes de ces pays pour y faire stationner des avions militaires ukrainiens et leur utilisation ultérieure contre les forces armées russes pourrait être considérée comme une implication de ces États dans un conflit armé », a déclaré dimanche le porte‑parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, à l’agence de presse Interfax.
Igor Konashenkov a déclaré que le ministère russe de la Défense était au courant de l’existence « d’avions de combat ukrainiens qui se sont rendus en Roumanie et dans d’autres pays voisins », sans donner plus de détails.
Entre‑temps, le gouvernement de M. Zelensky a demandé l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au‑dessus de l’Ukraine, ce qui, selon l’OTAN et la Maison Blanche, entraînerait une aggravation du conflit.
Tout en affirmant qu’une zone d’exclusion aérienne n’est pas envisagée, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré aux journalistes en fin de semaine, que cette initiative conduirait les avions militaires de l’OTAN et des États‑Unis à attaquer les installations russes pour faire respecter une telle politique.
Dimanche matin, le sénateur Marco Rubio (Parti républicain‑Floride) a déclaré à ABC News qu’une zone d’exclusion aérienne au‑dessus de l’Ukraine pourrait conduire à une troisième guerre mondiale, voire à un conflit nucléaire.
« Une zone d’exclusion aérienne est devenue un slogan. Je ne suis pas sûr que beaucoup de gens comprennent pleinement ce que cela signifie », a déclaré M. Rubio à ABC News. « Cela signifie faire voler des AWACS 24 heures sur 24, cela signifie vouloir abattre et combattre les avions russes dans le ciel. Cela signifie, franchement, que vous ne pouvez pas envoyer ces avions là‑haut à moins qu’ils ne soient prêts à abattre les systèmes anti‑aériens que les Russes ont déployés, et pas seulement en Ukraine, mais en Russie et aussi au Belarus », a‑t‑il expliqué.
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