L’approche « universelle » de la Chine en matière de quarantaine des universités du pays, lié à la lutte contre le Covid-19, a déclenché un mécontentement et des protestations croissantes parmi les étudiants.
Mécontents de se conformer à la contrainte, les étudiants de l’université d’études internationales de Xi’an ont répondu en criant depuis leurs dortoirs, et les étudiants de l’Institut de technologie de Guangzhou (GIT) y ont fait écho en suivant le mouvement, criant et protestant depuis leurs dortoirs à minuit, selon la diffusion de vidéos circulant en ligne.
Les étudiants ont annoncé à l’édition en langue chinoise d’Epoch Times que les ordures s’empilent en tas autour de leurs dortoirs, ce qui dégage une odeur nauséabonde. Les rats courent aussi partout, et les dépanneurs et la cafétéria du campus ont augmenté le prix de leurs denrées alimentaires.
Mais alors que les étudiants ont été contraints de rester enfermés sur le campus, les professeurs et le personnel ont été libres de se déplacer, ce qui a conduit les étudiants à se sentir désespérés
Dortoirs entourés d’ordures
Sous le pseudonyme Zhang Ming, un étudiant de dernière année à l’institut de technologie de Guangzhou, a précisé au journal Epoch Times que chaque dortoir de l’école était entouré de gros tas d’ordures comme des « collines ». Les ordures fermentent depuis plus d’une semaine, mais la direction de l’école tarde à s’attaquer au problème.
« Les poubelles sont très petites, et tous les dortoirs en bas n’en n’ont pas nécessairement. Vous pouvez imaginer qu’en moyenne, plus de 1 000 personnes dans chaque bâtiment dépendent d’une poubelle de moins de 5 m³. Les ordures dans la benne ne sont pas ramassées à temps, et elles s’empilent comme une montagne en seule une demi-journée », a expliqué M. Zhang.
Un élève du nom de Wang Xi a décrit la crise des déchets à l’école comme « tragique au-delà de toute compréhension ».
« L’odeur âcre de la décharge s’est répandue dans le dortoir, et c’est tellement dégoûtant de la sentir, et beaucoup de rats courent partout. C’est effrayant, et il y a aussi beaucoup de moustiques. »
« Dans cet environnement, les bactéries se reproduisent. Comment pouvons-nous y vivre ? Et l’eau des douches est jaune. Comment pouvons-nous prendre une douche ? »
Wang Xi a indiqué qu’ils ne peuvent vraiment plus supporter ça.
Le corps enseignant et le personnel se déplacent librement
L’école a bloqué la circulation de tous les étudiants sur le campus, tandis que dans le même temps, le gouvernement a assoupli les mesures de contrôle de la pandémie dans la communauté.
Les lieux publics tels que les bars karaoké, les cinémas et les bibliothèques sont ouverts au public. Même les déplacements entre provinces sont autorisés. Mais les étudiants sur les campus sont toujours confinés, alors que le corps enseignant et le personnel peuvent se déplacer librement.
Certains étudiants ont examiné la politique publiée par le ministère de l’Éducation le 27 août. Il y est dit que les étudiants ne seront autorisés à « sortir que pour les affaires essentielles » et que les enseignants et autres membres du personnel suivront le même principe.
À propos de cette politique, Zhang Ming affirme : « La politique dit que les enseignants et les étudiants sont traités sur un pied d’égalité. Mais les enseignants, le personnel et les livreurs entrent et sortent librement, seuls les élèves sont enfermés. C’est juste une fausse isolation, qui n’atteint pas le but de la mise en quarantaine de l’école. »
La flambée des prix alimentaires, les vacances raccourcies
Outre les problèmes de déchets non résolus à long terme, une série d’autres problèmes ont rendu la vie des étudiants intenable pendant la pandémie. Les dépanneurs et les cafétérias ont augmenté les prix de la nourriture et de l’épicerie en raison du monopole de l’école sur le campus, rapportent les étudiants au journal.
L’étudiant Zhao Jing renseigne sur la situation : « (L’école) nous oblige, nous les étudiants, à dépenser sur le campus, mais les prix dans les dépanneurs du campus s’élèvent à 50 % de plus qu’à l’extérieur. Le prix de vente n’est pas étiqueté en tant que tel, de sorte que le magasin peut facturer n’importe quel prix à volonté et nous sommes souvent facturés plus cher à la caisse. C’est évidemment injuste et l’école nous intimide, nous les étudiants. »
« Les prix de toute la marchandise dans les magasins du campus ne sont pas étiquetés. Un jour, on me dit un tel prix et le lendemain le prix augmente », a déclaré Zhao Jing.
De longues files d’attente se faufilent à la cafétéria au quotidien.
Zhang Ming estime que le temps d’attente pour la nourriture aux heures de pointe à la cafétéria est d’au moins une demi-heure. La nourriture pour emporter provenant de l’extérieur ne peut être livrée que par-dessus la clôture de l’école.
Qui plus est, les étudiants, en colère, apprennent que l’école ne leur accorde que quatre jours de congé sur huit accordés par la loi, pendant le Fête de la mi-automne et la Fête nationale. Si des élèves doivent quitter l’école, ils doivent obtenir l’autorisation des conseillers de classe et la signature de leurs parents.
Un étudiant de l’institut de technologie de Guangzhou révèle à Epoch Times : « De nombreuses écoles de Guangzhou ont maintenant huit jours de congé pour la Fête nationale, qui est réglementée par le Conseil d’État. Pourquoi les étudiants de l’institut de technologie de Guangzhou n’ont-ils que quatre jours de congé ? Et vous devez donner diverses raisons pour quitter l’école pendant les vacances ? C’est un traitement injuste. Ce que je veux maintenant, c’est de l’équité. »
Les protestations des universités se multiplient
Cette insatisfaction des étudiants ne s’est pas limitée à l’institut de technologie de Guangzhou. Le 20 septembre, les étudiants de l’université d’études internationales de Xi’an ont protesté contre la fermeture de leur école, qui a également entraîné une augmentation des prix des denrées alimentaires à la cafétéria. On pouvait entendre les étudiants crier ensemble depuis leur dortoir pendant près de 30 minutes, comme le montre la vidéo en ligne.
Le 21 septembre, en raison d’une nouvelle mise en quarantaine de l’école, les étudiants de l’université de technologie de Hefei, dans la province de l’Anhui, ont suivi leur exemple en criant dans la nuit depuis leur dortoir.
Les étudiants de l’université de médecine du Guangdong ont également protesté contre les frais de scolarité et les bénéfices extravagants réalisés de diverses manières sur le dos des étudiants. Ils ont protesté en écrivant des plaintes sur les murs des bâtiments de l’école.
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