Le 7 septembre, le Président Vladimir Poutine a prévenu que la Russie ne livrera plus de pétrole ou de gaz aux pays qui plafonneraient les prix des hydrocarbures vendus par Moscou.
Lors d’un forum économique à Vladivostok en Extrême-Orient russe, Vladimir Poutine a déclaré que « plafonner les prix serait une décision absolument stupide ». « Si les pays européens veulent renoncer à leurs avantages compétitifs, c’est à eux de décider (…) Nous ne livrerons rien du tout si c’est contraire à nos intérêts, en l’occurrence économiques. Ni gaz, ni pétrole, ni charbon (…). Rien », a-t-il ajouté avec fermeté.
« Nous ne fournirons rien en dehors du cadre des contrats » signés avec les pays importateurs, a encore affirmé le Président Poutine devant plusieurs dirigeants économiques russes et asiatiques, critiquant « ceux qui essaient de nous imposer quelque chose ne sont pas en mesure aujourd’hui de nous dicter leur volonté ».
Bruxelles veut « réduire les revenus » de la Russie
Quelques instants plus tard la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen relançait l’idée d’un tel plafonnement, dans le cadre de mesures pour alléger la facture énergétique des Européens.
Pour Bruxelles, cela permettrait aussi de « réduire les revenus » utilisés par le pouvoir russe pour « financer cette guerre atroce contre l’Ukraine ».
« Revenir à la raison »
Le dirigeant russe a appelé les pays européens à « revenir à la raison », au moment où des voix s’élèvent en Occident pour accuser la Russie d’utiliser son gaz comme moyen de pression en représailles aux sanctions liées à l’intervention militaire russe en Ukraine.
Des accusations rejetées mercredi par Vladimir Poutine : « Ils disent que la Russie utilise l’énergie comme une arme. Encore un non-sens ! », a-t-il lancé. « Peu importe combien certains voudraient isoler la Russie, il est impossible de le faire », a lancé le chef du Kremlin lors de son discours.
Plusieurs solutions
D’après Poutine, les pays de l’UE, confrontés à une envolée des prix de de l’énergie « ont plusieurs solutions : soit subventionner les prix élevés, (…) soit réduire la consommation ».
« D’un point de vue économique, c’est correct. Mais d’un point de vue social, c’est dangereux. Cela peut provoquer une explosion », a-t-il mis en garde.
« Il vaut mieux respecter les obligations contractuelles, les règles civilisées », a fait valoir M. Poutine. « Il est impossible de nuire aux lois économiques ‘objectives’. Sinon cela vous reviendra comme un boomerang », a-t-il prévenu.
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