Les secouristes livraient samedi des efforts acharnés pour retrouver des survivants dans les décombres d’immeubles effondrés en Turquie, au lendemain d’un puissant séisme qui a fait 37 morts dans l’ouest de ce pays et deux en Grèce voisine.
A Bayrakli, ville de la province turque d’Izmir, une grue soulevait avec mille précautions un pan de mur écroulé, autour duquel plusieurs dizaines de secouristes munis de pelles et de marteaux-piqueurs déblayaient à la lumière de projecteurs.
Toute la journée, des proches de disparus ont attendu autour de ce gigantesque mille-feuille de béton et d’acier, restes d’un immeuble d’habitation de sept étages, retenant leur souffle lorsque les secouristes en extirpaient un rescapé ou un corps sans vie, selon une correspondante de l’AFP.
Le séisme, dont la magnitude a été évaluée à 7 sur l’échelle de Richter par l’Institut de géophysique américain (USGS) et 6,6 par les autorités turques, s’est produit vendredi après-midi en mer Egée, au sud-ouest d’Izmir, troisième plus grande ville de Turquie, et près de l’île grecque de Samos.
En Turquie, au moins 37 personnes sont mortes et 885 blessées, a indiqué le président Recep Tayyip Erdogan, qui s’est rendu samedi soir à Bayrakli pour constater les dégâts. Selon lui, 103 personnes ont par ailleurs été sauvées des gravats.
La secousse très puissante
La secousse a été si puissante qu’elle a été ressentie jusqu’à Istanbul et Athènes et a provoqué un mini-tsunami qui a inondé les rues de Seferihisar, ville turque située près de l’épicentre, et balayé les côtes de l’île grecque de Samos.
Après la secousse, à Seferihisar, des bateaux de pêche dont les amarres avaient lâché ont été entraînés vers le large, glissant sur l’eau comme des navires fantômes, selon d’impressionnantes vidéos publiées par les médias turcs.
Face à cette catastrophe, la Turquie et la Grèce, deux pays situés dans l’une des régions sismiques les plus actives du monde, ont mis les tensions diplomatiques de côté, se disant prêtes à s’entraider.
A Samos, où deux personnes ont été tuées et sept blessées, la situation est « extrêmement difficile », a déclaré samedi la Protection civile grecque. Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis s’y est rendu dans l’après-midi.
Des immeubles effondrés
Mais c’est bien la côte égéenne turque, densément peuplée, qui a été la plus touchée. A Bayrakli, 17 immeubles se sont effondrés, selon les secouristes.
Dans ce district d’environ 300.000 habitants, des familles ont passé la nuit dans des tentes ou dans une voiture, se nourrissant de soupe distribuée par des bénévoles.
Après le choc du séisme, les rescapés vivent désormais dans la peur des nombreuses répliques.
Le tremblement de terre a réveillé aussi les craintes du « Big One », un séisme majeur qui guette Istanbul, selon les experts.
En 1999, un séisme de magnitude 7,4 avait frappé le nord-ouest de la Turquie, faisant plus de 17.000 morts, dont un millier à Istanbul.
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