Qualifier l’Épiphanie de « fête païenne », c’est ce qu’a osé faire la mairie de Marseille dans un courrier électronique envoyé aux parents d’élèves, celui-ci leur annonçant la distribution dans les écoles de la traditionnelle galette des rois.
L’opposition de droite au conseil municipal s’est indignée en apprenant le contenu du mail envoyé par la Ville de Marseille aux parents des écoliers. Il y était question de célébrer la fête de l’Épiphanie ce jeudi, avec la galette des rois. Là où le bât blesse, c’est que cette fête a été taxée de « païenne » par la municipalité, comme le rapporte Le Figaro.
« Cette réécriture wokiste ne vous honore pas… »
Ce courriel a été envoyé aux parents des élèves scolarisés dans les 470 écoles publiques de Marseille. Celui-ci mentionnait la distribution, ce jeudi 9 janvier, de la galette des rois dans les cantines scolaires, à l’occasion de la traditionnelle « fête païenne gourmande et conviviale ».
Pour couronner le tout, les Rois mages ont vraisemblablement été omis dans ce courrier, ce dont le groupe d’opposition de droite au conseil municipal Une Volonté pour Marseille (UVPM) s’est offusqué. Pour les chrétiens, selon l’Évangile de Saint Mathieu, l’Épiphanie célèbre la venue de Gaspard, Melchior et Balthazar jusqu’à la crèche de Bethléem où se trouvait l’Enfant Jésus nouveau-né. L’histoire raconte que chemin faisant, ces trois Rois mages arrivant d’Orient et chargés de présents (or, encens et myrrhe), ont été guidés par une étoile mystérieuse.
« Non, Benoît Payan, l’Épiphanie n’est pas une fête païenne gourmande. C’est bien au contraire l’adoration par les Rois mages de l’Enfant Jésus tout juste né », a réagi sur X le groupe d’opposition UVPM, ajoutant : « Cette réécriture wokiste ne vous honore pas… »
« C’est une polémique qui n’existe pas »
Pour Catherine Pila – la conseillère municipale LR et présidente d’UVPM – il est primordial de ne pas « gommer ces valeurs » qui représentent « nos racines judéo-chrétiennes ». « La réalité, c’est qu’on bafouille et que l’on veut détruire ces racines alors qu’elles font partie de notre histoire », a-t-elle ajouté auprès du Figaro, pointant une « déconstruction identitaire faite par des idéologues qui ont peu de choses à proposer ».
« Nous perpétuons cette tradition avec un menu spécial. Cela existe depuis toujours, comme à Pâques ou Noël », s’est défendue de son côté la municipalité, avançant le fait que l’Épiphanie était une fête païenne célébrée à l’époque romaine (les Saturnales), c’est-à-dire ayant une histoire antérieure au christianisme. La mairie a également affirmé qu’il n’était pas question « d’effacer une fête chrétienne ». « C’est une polémique qui n’existe pas », a-t-elle conclu, tentant de mettre fin à la controverse.
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