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Lactalis pousse ses pions en Italie en rachetant le producteur de parmesan Nuova Castelli

mai 30, 2019 0:10, Last Updated: juillet 13, 2019 12:27
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Le géant français Lactalis a annoncé mercredi avoir signé un accord avec le fonds britannique Charterhouse pour le rachat de Nuova Castelli, l’un des principaux exportateurs du Parmigiano Reggiano, le célèbre parmesan italien. 

Évoquée depuis plusieurs jours dans les médias italiens, l’éventualité de ce rachat avait soulevé une levée de boucliers dans le pays, où le ministre de l’Agriculture a promis de « protéger l’agroalimentaire italien de l’assaut des multinationales étrangères ». Lactalis Italia a signé un accord « pour l’acquisition de la totalité du capital de Nuova Castelli, détenu à 80% par le fonds d’investissement britannique Charterhouse Capital Partner », indique le groupe dans un communiqué.

« Nuova Castelli est une entreprise spécialisée dans la production et la distribution de nombreux produits laitiers traditionnels italiens et de fromages AOP, dont le Parmigiano Reggiano, la Mozzarella di Bufala Campana et le Gorgonzola », précise le communiqué. Marque historique italienne, fondée en 1892, Nuova Castelli possède 13 sites de production en Italie et trois à l’étranger.

En 2018, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 460 millions d’euros, dont environ 70% à l’export. Les marques les plus connues du portefeuille sont Castelli, Mandara et Alival. « Avec cette opération, le groupe Lactalis renforce son leadership dans la distribution de fromages italiens AOP sur les marchés internationaux, où il est déjà un acteur majeur avec une présence commerciale et de distribution dans plus de 140 pays », souligne le groupe français.

La Coldiretti, le principal syndicat agricole, a demandé au gouvernement italien de réagir, soulignant la nécessité de « défendre les marques historiques », en créant une alliance entre acteurs italiens pour une éventuelle reprise. Lactalis a déjà acquis de nombreuses marques italiennes, comme Galbani, Invernizzi, Cadermartori, Vallelata et Parmalat.

Pour Parmalat, il en avait pris le contrôle en 2011 via une OPA hostile, qui avait déjà suscité un vif émoi en Italie et que Rome avait tout fait pour bloquer. Les Italiens s’agacent régulièrement de l’hégémonie économique française dans leur pays, où nombre d’entreprises sont tombées dans escarcelle tricolore, notamment dans le luxe (Gucci, Loro Piana, Fendi…) et la banque.

D.C avec AFP

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