L’administration Biden s’apprête à combler quatre larges brèches du mur frontalier séparant les États‑Unis du Mexique dans une zone ouverte du sud de l’Arizona, près de Yuma, pour « remédier aux impacts opérationnels » et aux « risques immédiats pour la vie et la sécurité ».
Selon un communiqué de presse du département de la Sécurité intérieure (DHS), les quatre brèches se trouvent à l’intérieur de la barrière frontalière à un endroit où elle n’a pas été achevée – l’ancienne zone du projet Yuma 6, près du barrage Morelos. Cette zone est devenue un des couloirs les plus fréquentés pour les passages illégaux.
La construction de la barrière frontalière, qui avançait sous l’administration Trump, est restée inachevée lorsque le président Joe Biden a retourné en 2021 les 2,2 milliards de dollars de fonds destinés au mur frontalier au département de la Défense pour qu’ils soient utilisés dans des projets de construction de défense à l’étranger. À un certain moment sous Donald Trump, lorsque ces fonds étaient alloués à ce projet, le mur frontalier avançait au rythme d’un mile (1,6 km) par jour. L’achèvement du mur frontalier figurait parmi les principales promesses de campagne de Donald Trump.
« Compte tenu de la proximité du barrage de Morelos et du fleuve Colorado qui se déplace rapidement, cette zone présente des risques pour la sécurité et la vie des migrants qui tentent de passer aux États‑Unis. Il existe des risques de noyade et de blessures causées par des chutes », a déclaré le DHS le 28 juillet. « Cette zone présente également un danger pour la vie et la sécurité des premiers intervenants et des agents qui surgissent en cas d’incident. »
Le secrétaire Alejandro Mayorkas a donné son accord pour la réalisation du projet, qui sera financé avec le budget de l’année fiscale 2021 du DHS.
« Avant la construction, le DHS s’engagera dans une planification des standards environnementaux et mènera des actions de sensibilisation et de consultation des parties prenantes. Le DHS agira aussi rapidement que possible, tout en assurant une bonne gestion de l’environnement », poursuit la déclaration. « Ce projet soutient la priorité donnée par le CBP [Service des douanes et de la protection des frontières des États‑Unis] et le DHS au déploiement de mesures frontalières modernes et efficaces et à l’amélioration de la sécurité le long de la frontière du Sud‑Ouest. »
Le secteur de Yuma de la patrouille frontalière américaine est rapidement devenu le troisième secteur le plus fréquenté sur les neuf que compte la frontière. La majeure partie du trafic passe par le barrage de Morelos. Les immigrants clandestins arrivent dans la petite ville d’Algodones et traversent sans encombre une corniche en béton du barrage pour rejoindre les États‑Unis, où ils attendent que des agents de la patrouille frontalière américaine les mettent en détention.
Dans le seul secteur de Yuma, les agents frontaliers américains ont arrêté 160.482 immigrants illégaux de janvier à juin, un chiffre près de quatre fois supérieur à celui enregistré sur la même période en 2021, selon les données du CBP. Les seuls autres secteurs où le trafic a été plus important sont ceux de Del Rio et de Rio Grande Valley, dans le sud du Texas.
La zone a été particulièrement attrayante pour les Colombiens, les Vénézuéliens et d’autres ressortissants qui se sont rendus en avion à Mexicali, au Mexique, et ont fait un court trajet en bus ou en taxi jusqu’à Algodones afin de traverser la frontière à pied avant d’être relâchés aux États‑Unis.
Biden a interrompu la construction du mur après sa prise de fonction. Toutefois, à l’approche des élections primaires de 2022, il a décidé de faire de la fermeture des brèches situées au sud de Yuma une priorité.
Selon un rapport établi par les républicains du Sénat au mois de juillet 2021, les efforts déployés par Biden pour stopper la construction du mur frontalier ont coûté aux contribuables américains 3 millions de dollars par jour. On estime que l’administration aura dépensé à peu près 1,8 milliard de dollars jusqu’en juillet 2021.
L’Associated Press a contribué à cet article.
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