SANTÉ & BIEN-ÊTRE

L’amour change le cœur – plus qu’une métaphore

De la guérison des blessures à la réduction des douleurs cardiaques, la recherche scientifique dévoile l'extraordinaire potentiel médical de l'amour
février 19, 2025 1:25, Last Updated: février 19, 2025 16:47
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Voici la neuvième partie de la « Médecine des vertus ».

Le Dr Eben Alexander est allongé sur un lit d’hôpital, l’esprit plongé dans un coma profond alors que son cerveau est ravagé par une méningite bactérienne. Ses chances de survie ne sont que de 2 %.

Pendant les sept jours qui ont suivi, son cerveau n’a montré aucune activité. Selon toutes les normes médicales, le Dr Alexander, neurochirurgien formé à Harvard, n’aurait pas dû revenir. Et pourtant, non seulement il a survécu, mais il est sorti du coma avec une histoire qui allait changer sa vie et remettre en question l’explication scientifique.

Alors qu’il était dans le coma, il a quitté son corps et s’est vu flotter au-dessus d’un paysage de lumières et de couleurs vives – un phénomène appelé expérience de mort imminente (EMI) dans la littérature médicale, comme nous l’avons vu dans un article précédent.

Au cours de cette expérience, il a rencontré une femme rayonnante qui lui a délivré un message qu’il n’oubliera jamais : « Tu es aimé et chéri, totalement, pour toujours », « il n’y a rien dont tu doives avoir peur». (chap.7)

Le Dr Alexander est convaincu que sa survie n’est pas le fruit d’un coup de chance. L’amour, dit-il, a été la force qui l’a tiré du seuil de la mort.

Mais l’amour, une émotion souvent considérée comme poétique ou sentimentale, peut-il vraiment avoir un pouvoir sur la vie, la santé et la mort ?

Une médecine au-delà de ce monde

La vie du Dr Alexander a été des plus agréables. Neurochirurgien réputé, il a passé 15 ans à la faculté de médecine de Harvard, a rédigé plus de 150 publications scientifiques et a occupé des postes dans des institutions renommées.

Sous la surface, cependant, un récit silencieux se déroule. Il a été adopté à la naissance. Bien qu’il ait été élevé par des parents aimants, il nourrissait un sentiment d’abandon.

« J’avais cette conviction subconsciente que je ne méritais peut-être même pas d’exister, que je ne méritais peut-être pas d’être aimé puisque ma propre mère m’avait abandonné », a-t-il déclaré à Epoch Times.

Il s’est souvenu qu’au cours de son EMI, il avait ressenti une émotion irrésistible d’« amour immense » – pur, inconditionnel et absolu. Cet amour a guéri les cicatrices les plus profondes de son passé et lui a fait comprendre que « l’amour est la force créatrice ultime de l’univers ».

S’aligner sur cette force, dit-il, peut conduire à la « plénitude et à la guérison ».

L’amour est la force créatrice ultime de l’univers
—  Dr Alexander, neurochirurgien

L’amour au microscope

Si l’expérience du Dr Alexander est extraordinaire, elle n’est pas isolée. La science continue à développer une compréhension de plus en plus nuancée et complète de l’amour et de ses effets sur le corps.

Dans une expérience fondamentale publiée dans JAMA Psychiatry, des chercheurs ont constaté que les couples ayant des interactions chaleureuses et affectueuses guérissaient 40 % plus rapidement de blessures mineures que ceux qui se disputaient ou faisaient preuve d’hostilité.

L’étude suggère que les états émotionnels positifs générés par les relations amoureuses activent le système nerveux parasympathique, souvent appelé « système de repos et de digestion », qui peut réduire l’inflammation et accélérer la réparation cellulaire. En revanche, les relations hostiles inhibent la guérison de 60 %, probablement en raison de l’augmentation des hormones de stress comme le cortisol.

Dans une expérience de 2005, les couples entretenant des relations chaleureuses et affectueuses ont guéri 40 % plus vite que ceux qui se disputaient ou faisaient preuve d’hostilité. (Epoch Times)

Le Dr Cynthia Thaik, cardiologue formée à Harvard, a déclaré à Epoch Times que l’amour guérit au niveau biochimique en libérant de l’ocytocine, un neuropeptide souvent appelé « hormone du bien-être » ou « hormone de l’amour ». Selon le Dr Thaik, cette hormone réduit le stress et améliore la fonction immunitaire.

L’amour atténue naturellement les sentiments de douleur. Une étude de l’université de Stanford a exposé un groupe de participants à des niveaux modérés de douleur thermique tout en leur montrant des photos de leurs partenaires amoureux. Ce groupe a signalé une douleur nettement moins forte que les participants à qui l’on avait montré la photo d’une connaissance ou à qui l’on avait donné une tâche à accomplir pour les distraire, comme « penser à autant de sports que possible qui n’utilisent pas de ballon ».

L’appel du cœur

Le cœur est universellement reconnu comme le symbole de l’amour et, à juste titre, l’amour a un effet significatif sur le cœur lui-même.

Une étude qui a posé à 10.000 hommes la question suivante : « Votre femme vous montre-t-elle son amour ? » a révélé que ceux qui répondaient « oui » présentaient un taux d’angine de poitrine ou de douleurs thoraciques inférieur de 50 %. Cette réduction était présente même chez les hommes présentant des facteurs de risque élevés comme l’hypercholestérolémie et le diabète.

On a posé à 10 000 hommes la question : « Votre femme vous témoigne-t-elle de l’amour ? » et on a constaté que ceux qui répondaient « oui » présentaient un taux d’angine de poitrine ou de douleur thoracique inférieur de 50 %. (Epoch Times)

« L’amour guérit le cœur et inspire la paix, l’harmonie et le calme », a déclaré le Dr Thaik, qui aborde la santé cardiaque de manière holistique. « Pour maintenir un cœur physique équilibré et sain, nous devons veiller à nourrir notre cœur émotionnel. »

En effet, l’amour affecte directement le fonctionnement du cœur. Une étude menée par Brooks Gump, professeur de santé publique au Falk College de l’université de Syracuse, aux États-Unis, a montré que la pression artérielle des personnes entourées de leur conjoint ou partenaire diminuait. Il est intéressant de noter que même si la relation n’était pas particulièrement heureuse, la tension artérielle diminuait quand même.

« L’une des composantes les plus importantes de l’amour est la confiance et la sécurité », a déclaré à Epoch Times le Pr Gump. Ses recherches et celles d‘autres chercheurs suggèrent que les gens peuvent baisser leur garde lorsqu’ils sont entourés d’une personne qui leur inspire un sentiment de confort et de sécurité. Cette baisse de vigilance signifie que les gens ne réagissent pas aussi fortement lorsque des facteurs de stress apparaissent, par exemple lorsqu’une porte claque, que l’on apprend une mauvaise nouvelle ou qu’un événement malheureux se produit. Cette qualité de tampon permet d’améliorer l’immunité et de réduire les maladies cardiaques, selon le Pr Gump.

Pour maintenir un cœur physique équilibré et sain, nous devons veiller à nourrir notre cœur émotionnel
— Dr Cynthia Thaik, cardiologue

En l’absence d’amour

L’amour peut guérir, mais son absence peut être émotionnellement douloureuse, voire physiquement dévastatrice.

En 2005, un groupe de médecins chercheurs de l’université Johns Hopkins a rédigé une étude sur une affection cardiaque connue sous le nom de cardiomyopathie induite par le stress, également connue sous le nom de syndrome du cœur brisé – un surnom que les professionnels de la médecine ne contestent pas.

La cardiomyopathie induite par le stress survient lorsque des personnes – principalement des femmes âgées de plus de 65 ans – subissent un stress émotionnel aigu et soudain. Ce stress peut être causé par le décès d’un être cher, la rupture d’une relation ou un autre événement pénible.

Les recherches révèlent que ces « cœurs brisés » présentent souvent un ventricule gauche hypertrophié et gonflé. Bien que cette affection puisse avoir des conséquences néfastes, notamment une mortalité plus élevée, elle est généralement réversible avec des soins appropriés, car le muscle cardiaque affecté reste viable et capable de se rétablir.

Les images A et B montrent que, lors du syndrome du cœur brisé, certaines parties du cœur cessent de se contracter mais restent viables. L’image C confirme que le muscle cardiaque de ces zones est sain et peut récupérer. L’image D, à titre de comparaison, montre des dommages permanents au muscle cardiaque suite à une crise cardiaque. (Crédit photo :  New England Journal of Medicine ©2005)

Truong Nguyen, obstétricien et gynécologue, estime que l’amour devrait être au cœur de la pratique médicale. Il ne suffit pas de « ne pas nuire », a-t-il déclaré, suggérant que le personnel médical devrait vraiment s’occuper des patients avec l’amour et l’attention qu’il porterait à ses amis ou à sa famille. Il a déclaré à Epoch Times qu’il n’est pas nécessaire de chercher bien loin pour constater l’absence de soins en médecine, les erreurs médicales étant la troisième cause de décès aux États-Unis.

Montrer de l’amour aux patients favorise leur sécurité et cultive un état d’esprit positif qui peut les aider à guérir.

En outre, de nombreux traitements modernes ont des limites, et c’est là que la spiritualité ou la croyance en Dieu peuvent être utiles, a-t-il déclaré. Comme il l’a souligné, cette « intervention » n’a pas d’effets secondaires négatifs.

L’amour en tant qu’émotion et intervention ne doit pas nécessairement provenir d’un seul individu. De nombreuses personnes ressentent un amour plus élevé ou plus transcendant, généralement associé à des expériences religieuses. Une étude menée par Jeff Levin à l’université Baylor, aux États-Unis, a examiné le concept d’amour religieux, défini comme le sentiment d’aimer ou d’être aimé par Dieu. Les résultats indiquent une association significative entre la perception de l’amour divin et l’évaluation de l’état de santé.

Le côté mystique de l’amour

Si les effets physiologiques de l’amour, comme la libération d’ocytocine et la réduction de la douleur, sont reconnus par la science, il reste un aspect énigmatique de l’amour.

Les gens font souvent l’expérience d’événements télésomatiques, au cours desquels des sensations physiques ou des émotions semblent être partagées à distance avec les personnes dont ils sont émotionnellement proches – ou avec celles qu’ils aiment.

Le livre The Rough Guide to Unexplained Phenomena (Le guide pratique des phénomènes inexpliqués), de Bob Rickard et John Michell raconte l’histoire de Hugh Perkins, un jeune garçon qui gardait des pigeons comme animaux de compagnie. Après être tombé gravement malade, il a été  transporté d’urgence dans un hôpital situé à 100 km de là pour y subir une intervention chirurgicale.

Alors qu’il était en convalescence, il a entendu frapper à sa fenêtre au milieu d’une forte tempête de neige. Lorsque l’infirmière a ouvert la fenêtre, un pigeon est entré et s’est posé sur la poitrine de Hugh Perkins. Il s’agissait d’un de ses oiseaux, identifié par une bague sur sa jambe portant l’inscription « 167 ». Le pigeon n’était jamais venu à l’hôpital et ne pouvait pas savoir où se trouvait le jeune garçon.

Un dossier publié dans New Directions in Parapsychological Research, Parapsychological Monographs No. 4 (Nouvelles orientations de la recherche parapsychologique, Monographies parapsychologiques n° 4),  de Joseph H. Rush est tout aussi convaincant. Le dossier raconte l’histoire d’une mère qui, alors qu’elle écrivait une lettre à sa fille partie à l’université, a soudain ressenti une intense sensation de brûlure dans sa main droite. La douleur était suffisamment forte pour l’obliger à arrêter d’écrire.

Moins d’une heure plus tard, elle a reçu un appel l’informant que sa fille avait subi une brûlure chimique lors d’un accident de laboratoire – une brûlure à la main droite. La spécificité et le moment de la blessure font qu’il est difficile de la considérer comme une simple coïncidence.

Ces expériences semblent suivre un modèle : elles se produisent le plus souvent entre des personnes ayant des liens affectifs profonds – parents et enfants, frères et sœurs, conjoints, amis de longue date, et même des personnes et leurs animaux de compagnie. De plus, elles ne sont pas liées à l’espace physique.

Le Dr Larry Dossey, médecin et auteur qui allie médecine et spiritualité, a noté dans un article paru en 2019 dans la revue Explore que ce phénomène reflète ce que les physiciens observent dans l’intrication quantique, dans laquelle les particules restent connectées à travers de vastes distances. Lorsqu’une particule change, l’autre réagit instantanément, comme si elles faisaient partie du même système.

La résonance offre une autre explication possible. En physique, la résonance se produit lorsque deux systèmes vibrant à la même fréquence amplifient leurs effets respectifs, comme lorsque la voix d’un chanteur brise du verre en faisant correspondre sa fréquence vibratoire.

Ce principe ne s’applique pas qu’aux objets. Lorsque deux personnes sont profondément connectées, leurs émotions et leurs pensées peuvent s’aligner dans une résonance similaire, renforçant et amplifiant les expériences de l’autre.

Des expériences utilisant des machines générant des événements aléatoires et des dispositifs conçus pour produire des résultats imprévisibles, comme jouer à pile ou face à plusieurs reprises, suggèrent que les liens émotionnels peuvent influencer leur fonctionnement. Lorsque des couples émotionnellement liés se concentrent ensemble sur ces machines, les résultats deviennent légèrement moins aléatoires.

Ces idées ne sont pas nouvelles. Dans toutes les cultures, religions et traditions, l’amour est considéré comme une énergie unificatrice qui transcende et lie les individus.

Le Dr Alexander a fait l’expérience de la force de l’amour lors de son EMI. Il a expliqué qu’il avait ressenti une vaste interconnexion, une réalité sous-jacente dans laquelle la séparation n’est qu’une illusion.

« En présence de l’amour, j’ai compris que nous ne faisions qu’un », a-t-il déclaré. « Les divisions que nous voyons dans la vie – entre le soi et l’autre, l’esprit et le corps – disparaissent. »

L’amour en pratique

« L’amour est vraiment le meilleur remède », a déclaré le Dr Thaik. Alors, comment l’exploiter ?

« Il faut commencer par la source, c’est-à-dire soi-même. L’amour de soi et le soin de soi sont les premiers pas vers l’avant », a-t-elle dit.

Elle suggère de se traiter comme un ami cher, en s’autorisant des erreurs, en se pardonnant et en faisant preuve de la même gentillesse que celle que l’on a pour les autres. Lorsque l’on est confronté à des échecs, il faut éviter de se culpabiliser, car la culpabilisation est associée à l’anxiété, à la dépression et à la honte. Au lieu de se demander « Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? », essayer de recadrer la situation : « Il s’agit d’une occasion d’apprentissage » ou « Ce défi me permet de grandir ».

Utiliser des affirmations comme « J’en vaux la peine » ou « J’ai un besoin unique dans ce monde ». Associer ces affirmations à un journal de gratitude, en notant chaque jour une chose que l’on a  apprécié chez soi. Au fil du temps, ces petits gestes permettent de construire une image de soi résiliente et positive.

(Illustration de Epoch Times)

L’amour des autres, comme le montrent les recherches, peut être cultivé intentionnellement. Une étude publiée dans la revue Mental Health, Religion & Culture a montré que la répétition silencieuse d’une phrase incarnant l’amour et la patience, comme « aime ton prochain comme toi-même », favorise l’amour compassionnel. En outre, la pratique de l’altruisme et l’accomplissement d’actes de bonté peuvent renforcer notre capacité à agir par amour plutôt que par ego, selon l’étude.

Le Dr Alexander a déclaré que l’univers est construit sur l’amour et que nous pouvons nous aligner sur lui. Il a suggéré que des pratiques simples, comme se promener dans la nature ou simplement donner un coup de main aux autres, peuvent faciliter les expériences d’amour. Il recommande en particulier de cultiver l’amour entre parents et enfants, car cette relation reflète et favorise la nature inconditionnelle de l’amour.

En tant que médecin défenseur de l’amour, le Dr Dossey a rappelé que l’amour n’est pas une émotion définie par la science.

Il a cité Carl Jung, le célèbre psychiatre, à propos de la nature de l’amour : « Dans toute mon expérience médicale ainsi que dans ma propre vie, j’ai toujours été confronté au mystère de l’amour et je n’ai jamais pu expliquer ce que c’est. »

« Tout comme le doigt qui pointe vers la lune n’est pas la lune, tous nos articles scientifiques et toutes nos ruminations ne parviendront jamais à cerner l’amour », a déclaré le Dr Dossey. « Plus nous l’explorons, plus ses mystères s’approfondissent. »

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