C’était une erreur pour Twitter de censurer l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden dans les semaines précédant l’élection présidentielle de 2020, a déclaré l’ancien chef du département de l’intégrité et de la sécurité de l’entreprise.
Yoel Roth, ayant démissionné au début du mois, a été accusé d’avoir censuré l’article du New York Post sur l’ordinateur portable de Hunter Biden.
Selon l’article du New York Post, les mails trouvés sur le disque dur montraient un lien direct entre le candidat à la présidence de l’époque, Joe Biden, et les transactions commerciales douteuses de son fils en Chine et en Ukraine. Peu après la publication de l’article, Twitter a non seulement interdit aux utilisateurs de le partager, mais a également suspendu le compte du journal pendant deux semaines.
Les utilisateurs qui ont essayé de partager le lien vers l’article ont reçu un message disant : « Nous ne pouvons pas répondre à cette demande car ce lien a été identifié par Twitter ou nos partenaires comme étant potentiellement dangereux. » Ceux qui ont essayé d’ouvrir le lien dans des posts existants ont également été avertis qu’il était « potentiellement spammy et dangereux ».
Lors de sa première apparition publique depuis qu’il s’est séparé de Twitter, Yoel Roth a tenté de faire valoir qu’il n’était coupable de rien, affirmant que l’histoire était trop compliquée à vérifier pour que Twitter puisse en valider l’authenticité.
« Nous ne savions pas quoi croire. Nous ne savions pas ce qui était vrai. On était dans le brouillard », s’est défendu Yoel Roth lors d’une interview à la conférence de la Knight Foundation. « Et finalement, je n’ai jamais été à l’aise d’avoir enlevé ce contenu de Twitter. »
« Cela a déclenché chacune de mes sonnettes d’alarme finement réglées pour une ‘campagne de piratage et de fuite’ d’APT28 », a‑t‑il ajouté. APT28 est une importante équipe de cyberespionage affiliée au renseignement militaire russe. « Tout cela ressemblait à un piratage et à une fuite. »
Lorsqu’on lui a demandé si c’était une erreur de censurer l’histoire, Yoel Roth a répondu : « À mon avis, oui. »
L’ancien PDG de Twitter, Jack Dorsey, a mis en avant le même argument. Il a déclaré au Congrès américain en octobre 2020 que l’entreprise ne savait pas d’où venaient les matériaux présentés par le New York Post et que ceux‑ci avaient peut‑être été piratés. L’article « montrait les matériaux directs et les captures d’écran des documents mais on ignorait comment ils avaient été obtenus », expliquait alors Jack Dorsey.
Depuis qu’il a repris le contrôle de Twitter, on a régulièrement demandé à Elon Musk de divulguer la censure de Twitter sur l’histoire du New York Post. Ce qu’il fait désormais. En octobre, le représentant James Comer (Parti républicain‑Kentucky), principal républicain de la commission de surveillance de la Chambre des représentants, a demandé à Elon Musk de fournir des informations pertinentes pour aider l’enquête sur « les habitudes de trafic d’influence de la famille Biden pour s’enrichir et l’implication du président Biden dans ces machinations ».
« Dans le cadre de cette enquête, les républicains du comité examinent le rôle que les Big Tech – y compris Twitter – ont joué dans le soutien de la campagne Biden en 2020 en supprimant certaines histoires impliquant les Biden », a écrit James Comer dans une lettre du 28 octobre (pdf) à Elon Musk.
« Nous pensons que la communication ouverte et l’accès à l’information sont des principes fondamentaux pour tout peuple libre, et le peuple américain mérite de connaître la raison pour laquelle Twitter a supprimé ou censuré l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden peu avant l’élection de 2020. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.