Tuée de quatre coups de couteau en pleine rue alors qu’elle rentrait du lycée, à Sallaumines dans le Pas-de-Calais, Laura Bernard n’avait que 16 ans. Le drame s’est déroulé le 30 janvier dernier, mais c’est seulement ce vendredi 3 juin qu’un homme suspecté d’avoir commis ce meurtre a été interpellé.
Le suspect, âgé de 35 ans, « a déjà presque passé la moitié de sa vie en prison », explique à France 3 Romual Muller, directeur de la Police judiciaire de Lille.
À l’époque des faits, l’homme appelé Ferdinand Aouri habitait la région et était sorti de prison depuis 8 mois, rapporte L’Avenir de l’Arthois. Il a été arrêté le 23 février et placé en prison dans le cadre d’une autre affaire, et c’est là qu’il a été arrêté de nouveau, mis en examen et présenté à un juge le 5 juin pour le meurtre de l’adolescente.
« Deux personnes de son entourage familial ont relaté que Ferdinand Aouri était rentré un soir couvert de sang. Ils l’ont entendu dire qu’il avait ‘planté une jeune fille au cou' », a indiqué le procureur de la république de Béthune Thierry Dran, qui rappelle que le suspect est pour l’instant « toujours sous le coup de la présomption d’innocence ».
Des traces de l’ADN de Ferdinand Aouri ont été trouvées sur les lunettes de Laura Bernard, et le téléphone de l’homme au lourd casier judiciaire a été localisé à Sallaumines au moment des faits. Le suspect a tout nié et contesté les faits devant le juge.
Le trentenaire a été condamné à plusieurs reprises dans le passé pour atteinte aux biens, escroqueries, recels ou violences. En 2007, il a été condamné à 15 ans de prison ferme pour un meurtre qu’il avait commis en 2003.
Libéré en avril 2019, il a été soumis à un sursis avec une mise à l’épreuve. C’est à cause d’une violation de cette mise à l’épreuve, en plus d’être soupçonné de violence conjugale, que Ferdinand Aouri a été incarcéré à nouveau le 23 février dernier.
La jeune fille « très calme, timide, réservée » empruntait toujours le même chemin pour aller au collège puis au lycée, passant par l’impasse Bauduin près d’un espace vert. C’est là qu’elle a été mortellement poignardée à deux reprises au thorax et à deux reprises à la gorge le 30 janvier vers 17 h 30.
Un témoin avait assisté à l’agression de l’adolescente, décrite comme ayant été commise « par un individu masculin dont le visage était partiellement dissimulé, armé d’un couteau, qui la maintenait de force au sol », indique le procureur, qui précise que l’homme n’a pas été « en mesure de reconnaître formellement l’auteur des faits ».
« Menacé par l’assaillant, le témoin est parti chercher des secours et a retrouvé quelques instants plus tard la victime inanimée », rapporte un communiqué du parquet de Béthune.
Un hommage avait été rendu à Laura par près de 500 personnes quelques jours après le drame.
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