Le Dr Malone a déclaré qu’il était « vraiment bouleversé » après avoir vu la vidéo sous couverture de Project Veritas dans laquelle un directeur de recherche de Pfizer affirme que les scientifiques du laboratoire projettent de faire muter le virus du SRAS‑CoV‑2 pour « développer de nouveaux vaccins de manière préventive ».
Le Dr Jordon Walker, employé de Pfizer, a déclaré dans la vidéo : « Une des choses que nous explorons est la suivante : pourquoi ne pas simplement faire muter le virus nous‑mêmes afin de pouvoir créer, de façon préventive, de nouveaux vaccins ? » Il a ajouté plus tard : « Nous sommes en train d’envisager cela et nous allons mener plus de discussions sur ce sujet. »
Selon le Dr Malone pour NTD Business, la déclaration du Dr Walker implique un problème important.
« Le fait crucial qui se dégage de tout ceci est [que le Dr Walker] reconnaît implicitement que Pfizer est incapable de produire un vaccin qui prévienne le virus », déclare-t-il.
« Ce qui est sous-entendu, c’est que leurs produits ne fonctionnent pas, et qu’ils n’arriveront pas à les faire fonctionner sans passer par des manipulations génétiques extraordinaires, qui, espèrent‑ils, pourraient résoudre le problème de l’évolution du virus. »
Le Dr Malone est bouleversé et « choqué » par la personnalité du Dr Walker.
« Je veux dire, c’est quelqu’un qui a les moyens d’impacter profondément nos vies à tous. Mais il ne fait que plaisanter à ce sujet. Il ne montre absolument aucun signe de scrupules, à l’exception de ses mises en garde du type ‘s’il vous plaît ne le dites à personne’… comme s’il s’agissait d’une conspiration. »
Epoch Times a contacté Pfizer pour une demande de commentaire concernant les conclusions du Dr Malone.
Profondément troublant
Dans la vidéo, le Dr Walker déclare au journaliste de Project Veritas : « Ne le dis à personne. Promets-moi que tu ne le diras à personne. La façon dont [l’expérience] fonctionne, c’est que nous mettons le virus dans des singes, et nous les faisons successivement s’infecter les uns les autres, et nous collectons des échantillons en série sur eux. »
Le vaccin Covid‑19 de Pfizer utilise la technologie de l’ARN messager. Le Dr Malone, un pionnier du développement de la technologie des vaccins à ARNm, éclaire les aspects techniques mis en avant par le Dr Walker.
« Il parle de modifier certains domaines du virus. Et il parle de passage en série chez les singes… et le passage en série, c’est le fait d’infecter un singe puis de prendre le virus de ce singe pour le mettre dans un autre, puis à nouveau dans un autre et dans un autre. Cela démontre, et c’est ce qui me dérange le plus, une naïveté immunologique chez Pfizer. Rappelez‑vous, il s’agit d’un cadre supérieur de Pfizer responsable de la planification stratégique. »
« Ce qu’ils semblent croire, c’est qu’ils peuvent générer des virus mutants… et ensuite obtenir d’une manière ou d’une autre des virus plus pathogènes, ou plus infectieux, qui échappent à la vaccination. Et une fois qu’ils les ont développés, ils peuvent potentiellement développer un vaccin contre eux. Donc, ce dont ils parlent vraiment, c’est d’essayer d’accélérer dans un environnement plus contrôlé en utilisant des singes plutôt que des humains, qui ont des systèmes immunitaires très différents, afin de pouvoir anticiper l’évolution que le virus va prendre. »
Le Dr Malone précise que Pfizer semble vouloir manipuler l’épidémie. « Ils créent le problème et la solution en même temps, puis nous vendent la solution une fois que le problème se manifeste ou se retrouve par inadvertance dans la population générale, comme cela s’est produit à Wuhan. »
« C’est profondément troublant. Même le simple fait que ce monsieur plaisante à ce sujet est profondément dérangeant. »
La réponse de Pfizer
Après la diffusion de la vidéo de Project Veritas le 25 janvier, Pfizer a ignoré les nombreuses relances d’Epoch Times et des autres médias. Le laboratoire a finalement publié une déclaration le 27 janvier. Pfizer a nié avoir « effectué des expériences à gain de fonction ou fait des recherches sur l’évolution dirigée » durant le « développement en cours du vaccin Pfizer‑BioNTech Covid‑19 ».
Cependant, Pfizer a noté que dans l’évaluation du Paxlovid, un médicament antiviral utilisé contre le Covid‑19, la société effectuait des tests en laboratoire « pour identifier les mutations potentielles de résistance » au nirmatrelvir, qui est un des deux composants du Paxlovid. Ici, Pfizer a noté que « dans un nombre limité de cas où un virus complet ne contient pas de mutations connues de gain de fonction, ce virus peut être modifié pour permettre l’évaluation de l’activité antivirale dans les cellules ».
Pfizer n’a fait aucune mention du Dr Walker dans sa déclaration et, de ce fait, n’a ni confirmé ni nié que c’était un de ses employés.
Pfizer n’a pas non plus contesté explicitement l’affirmation du Dr Walker selon laquelle ses scientifiques discutent de la mutation des virus Covid‑19 pour développer de manière préventive de nouveaux vaccins.
Bien que Pfizer ait spécifiquement nié s’être engagé dans des recherches sur le gain de fonction ou l’évolution dirigée dans le cadre du développement du vaccin Covid‑19 Pfizer‑BioNTech, la société n’a pas nié qu’elle puisse être engagée dans de telles recherches en général, y compris en relation avec d’autres vaccins Covid‑19 potentiels qui ne portent pas la désignation Pfizer‑BioNTech.
Dans une vidéo partagée par le fondateur de Project Veritas, James O’Keefe, le Dr Walker a déclaré qu’il « n’avait pas de formation scientifique » et qu’il « venait d’une société de conseil qui fait des affaires ». Il a affirmé qu’il n’avait jamais travaillé pour Pfizer, que « c’était un entrepreneur ». Il a ajouté qu’il « essayait d’impressionner une personne lors d’un rendez‑vous en mentant ».
« Évolution dirigée » vs « gain de fonction »
Durant ses confidences, on voit que le Dr Walker refuse de qualifier les recherches auquel il se réfère de « gain de fonction ». Il indique qu’il s’agit en réalité d’ « évolution dirigée ».
« Vous n’êtes pas censé faire de la recherche sur le gain de fonction avec des virus. Officiellement, c’est interdit… », explique-t-il. « Nous pouvons faire des mutations de structure sélectionnées pour les rendre plus puissantes. Des recherches sont en cours à ce niveau. Je ne sais pas comment cela va fonctionner. Il vaudrait mieux qu’il n’y ait plus d’épidémies. »
Mais pour le Dr Malone, ces termes font référence à des choses identiques.
« C’est jouer sur les mots, substituer un ensemble de mots à un autre qui sont équivalents, ou s’ils ne sont pas équivalents, ils sont si proches les uns des autres que cela ne fait aucune différence. »
« Techniquement, on pourrait définir la recherche sur les gains de fonction, qui, soit dit en passant, est mal définie, comme impliquant uniquement l’insertion d’un nouvel élément génétique dans un virus, on pourrait la définir ainsi. Ou bien, on pourrait la définir de manière plus logique : tout ce que l’on fait en mutant le génome d’un virus, pour lui faire acquérir des propriétés différentes, serait un gain de fonction, c’est‑à‑dire des propriétés différentes, par définition, et dans son cas, il parle d’obtenir des propriétés immunologiques différentes. »
« Mais ce qu’il essaie de faire, c’est de substituer un terme plus bénin à un terme qui est devenu très largement considéré comme mauvais, comme illégal, aux États‑Unis. Et il en rit. Et il reconnaît clairement dans la vidéo que les deux choses sont vraiment identiques en pratique. »
Selon le Dr Malone, c’est pour « des raisons de relations publiques que [le Dr Walker a] reçu l’ordre d’utiliser le terme ‘évolution dirigée’ au lieu du terme ‘gain de fonction’ ».
Le Dr Malone a noté que la déclaration de Pfizer du 27 janvier indiquait que ses scientifiques « ont mené des recherches où le virus original du SRAS‑CoV‑2 a été utilisé pour exprimer la protéine spike de nouvelles variantes préoccupantes ».
« Permuter les séquences de la protéine spike du virus original de Wuhan est techniquement une recherche sur le gain de fonction », a déclaré le Dr Malone sur Twitter.
« Pfizer reconnaît essentiellement qu’ils font le même type de recherche sur le gain de fonction que l’Université de Boston qui a été prise la main dans le sac, mais ils nient qu’il s’agisse de gain de fonction ou d’évolution dirigée », a écrit le Dr Malone dans un autre message sur Twitter. Il faisait référence aux chercheurs de l’Université de Boston qui ont déclaré en octobre 2022 avoir développé une souche de Covid‑19 qui tuait 80% des souris infectées.
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