« Les tentatives de lutte contre les virus respiratoires des muqueuses à l’aide de vaccins non réplicatifs à usage systémique ont jusqu’à présent été largement infructueuses » – Le Dr Anthony Fauci (ancien directeur du NIAID), à propos des vaccins Covid-19, en 2023.
La revue Cell Host & Microbe a récemment publié un des articles les plus importants de l’ère du Covid intitulé « Repenser les vaccins de nouvelle génération contre les coronavirus, les virus de la grippe et autres virus respiratoires ». Cet article a fait bien peu de vagues, pourtant son principal auteur est une célébrité et son contenu est choquant.
En effet, le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), récemment retraité, est habituellement un aimant à médias. Par ailleurs, l’article apporte la preuve que les déclarations publiques des autorités concernant les vaccins Covid étaient mensongères.
Félicitations au Dr Fauci pour être revenu aux fondamentaux de l’immunologie. Si des revues médicales de premier plan telles que le New England Journal of Medicine ou The Lancet avaient employé des rédacteurs possédant de telles connaissances il y a trois ans, elles auraient peut‑être contribué à la santé publique plutôt qu’au sabotage des droits de l’homme dans le monde. Si les responsables avaient expliqué ces vérités et fondé leurs politiques en les prenant en considération, les choses auraient été différentes.
Il en va de même pour l’ensemble du corps médical. On aurait pu éviter beaucoup de morts, de misères et d’inégalités. La confiance aurait également pu être maintenue dans les institutions au sein desquelles ils travaillent.
L’article co‑écrit par le Dr Fauci traite du développement des vaccins contre le coronavirus et contre d’autres virus respiratoires à mutation rapide et de leur potentiel. Nous allons analyser cet article en trois parties : examiner les preuves fournies par les auteurs, noter le dogme résiduel qui persiste malgré le fait qu’il soit contraire à ces preuves, et enfin, considérer ce qu’impliquent concrètement ces preuves face à tout ce qui a été fait ces trois dernières années.
La lecture du document original est recommandée, car nous n’en présenterons que des extraits.
1. Faible efficacité des vaccins et supériorité de l’immunité naturelle
L’étude montre clairement qu’il est très peu probable que les vaccins contre les virus respiratoires tels que la grippe ou les coronavirus (comme le SRAS‑CoV‑2) atteignent les niveaux d’efficacité que nous attendons des autres vaccins. Les auteurs ont pris note des données des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) montrant que les vaccins contre la grippe, qui sont maintenant préconisés pour tous les âges à partir de 6 mois aux États-Unis, ont montré depuis 2005 une efficacité allant de 14% seulement à un maximum de 60%. Si on remontait 17 ans en arrière (jusqu’en 1988), l’efficacité minimale serait ramenée à 10%. L’efficacité moyenne du vaccin pour toutes ces années, serait un peu inférieure à 40%.
Comme l’a noté le Dr Fauci, « nos meilleurs vaccins antigrippaux ne passeraient pas l’homologation appliquée à la plupart des vaccins touchant d’autres maladies ».
« Il n’est pas surprenant qu’aucun des virus respiratoires des muqueuses prédominant n’ait jamais été efficacement contrôlé par des vaccins. »
Les auteurs ont fourni des explications claires à ce manque d’efficacité : « Les vaccins contre ces deux virus très différents ont des caractéristiques communes : ils suscitent une protection incomplète et de courte durée contre des variants viraux évolutifs qui échappent à l’immunité de la population. »
Ce n’est pas seulement le taux de mutation élevé qui pose problème, mais aussi le mode d’infection : « Ils se répliquent principalement dans les tissus muqueux locaux, sans provoquer de virémie, et ne rencontrent pas dans des proportions importantes le système immunitaire systémique ou toute la force des réponses immunitaires adaptatives, qui prennent au moins 5 à 7 jours pour arriver à maturité, généralement bien après le pic de réplication virale et la transmission ultérieure à d’autres personnes. »
Comme le note cette évaluation honnête, les vaccins Covid n’ont jamais été conçus pour réduire de manière importante l’infection ou la transmission.
Les auteurs expliquent ce que la plupart des médecins et immunologistes spécialisés dans les maladies infectieuses savent depuis toujours : les anticorps IgG et IgM ne jouent qu’un rôle limité dans la lutte contre les infections telles que le Covid, tandis que les anticorps muqueux IgA présents dans la muqueuse des voies respiratoires supérieures, non stimulés par les vaccins injectés, jouent un rôle bien plus important : « L’importance des IgA sécrétoires des muqueuses (IgAs) dans les réponses spécifiques aux agents pathogènes contre les infections virales respiratoires est appréciée depuis longtemps pour les virus de la grippe, le VRS [virus respiratoire syncytial] et plus récemment le SRAS‑CoV‑2. »
La signification ici est que les vaccins, comme le notent les auteurs, ne suscitent pas de production d’IgA au niveau des muqueuses.
L’efficacité contre le Covid sévère que les vaccins touchant l’immunité systémique ont apporté à certaines personnes s’explique par l’observation suivante : « L’IgA est un meilleur effecteur dans les voies respiratoires supérieures, alors que l’IgG est meilleur dans les poumons. »
Les premiers variants du SRAS‑CoV‑2 étaient caractérisés par une affection pulmonaire.
Alors que les CDC ont montré que la vaccination en plus de l’immunité naturelle n’apporte pratiquement aucun avantage clinique supplémentaire, dans le temps, la réduction de la mortalité Covid due aux vaccins a nettement chuté, ce qui s’explique raisonnablement par l’observation des réponses immunitaires engagées.
Comme l’ont reconnu les National Institutes of Health, les lymphocytes T constituent également une défense majeure contre les coronavirus. On a constaté que de nombreuses personne n’ayant pas été infectées auparavant étaient protégées contre le Sars-CoV-2 grâce à l’immunité croisée. L’équipe du Dr Fauci fait une observation intéressante, à savoir qu’on retrouve les corrélats de l’immunité des cellules T après une infection à la grippe, mais non après une vaccination contre la grippe. Nous avons là un mécanisme supplémentaire où l’immunité vaccinale se révèle moins efficace que l’immunité naturelle, même contre les premiers variants du SRAS-CoV-2.
En résumé, les vaccins contre le coronavirus ou la grippe sont tous deux médiocres : « Les vaccins contre ces deux virus très différents ont des caractéristiques communes : ils suscitent une protection incomplète et de courte durée contre des variants viraux en évolution qui échappent à l’immunité de la population. »
Une déclaration claire et succincte.
2. Lutter contre le dogme
Le véritable intérêt de l’article réside dans la manière dont il oppose le dogme du Covid aux preuves. Les auteurs commencent par noter que 5 millions de personnes meurent chaque année dans le monde à cause de virus respiratoires. Une comparaison avec les 6,8 millions de décès dus au Covid enregistrés par l’Organisation mondiale de la santé sur une période de trois ans aurait fourni un contexte utile. À noter qu’il est important de distinguer les décès dus au Covid des décès totaux dus à la pandémie qui incluent ceux dus au Covid et à l’impact des confinements. Toutefois, une telle reconnaissance n’aurait pas cadré avec la déclaration suivante :
« Le SRAS‑CoV‑2 a tué plus d’un million de personnes aux États‑Unis. »
Cette affirmation est, bien entendu, fausse. Elle est basée sur les décès survenus après un récent résultat PCR positif. L’analyste Covid de CNN admet désormais les exagérations impliquées. Plus curieux encore, les auteurs affirment que « le développement et le déploiement rapides des vaccins contre le SRAS‑CoV‑2 ont sauvé d’innombrables vies et contribué à un contrôle partiel précoce de la pandémie ».
Que les vaccins aient sauvé tellement de vies qu’il est impossible d’en estimer le nombre est surprenant. Le Dr Fauci est capable d’envisager le nombre de décès au cours de la première année de l’épidémie de Covid, lorsque le virus a frappé une population censée n’avoir aucune immunité préalable. La mortalité enregistrée était similaire la deuxième année, une fois que les vaccins ont massivement été imposés. Pourtant, la maladie grave concernait clairement une minorité bien définie, les personnes âgées. C’est à ces personnes que les campagnes de vaccination donnaient la priorité. Il est donc plus plausible que les vaccins aient évité relativement peu de décès. Une telle absence d’effet est tout à fait conforme aux constats scientifiques des auteurs.
Parvenir à un « contrôle partiel précoce de l’épidémie » est tout simplement étrange pour des auteurs qui ont noté que la réponse IgG ne se déclenche réellement qu’après le pic de virémie et de transmission. Il est très difficile de confronter un dogme à des preuves lorsqu’on a mis sa réputation en jeu sur ce dogme, et on peut donc comprendre la lutte qui se manifeste ici.
En regardant la réalité en face, et en mettant tous les constats bout à bout, il aurait fallu conclure que malgré la vaccination, « un nombre significatif de décès [parmi les vaccinés] se produit encore ».
Comme le reconnaissent les auteurs, « les tentatives de lutte contre les virus respiratoires des muqueuses à l’aide de vaccins non réplicatifs à usage systémique ont jusqu’à présent été largement infructueuses ».
3. L’importance de cet article
Les auteurs de cet article ne développent pas de nouvelles hypothèses pour expliquer pourquoi les performances du vaccin Covid ont été décevantes. Ils ne font que réaffirmer des connaissances antérieures. Les prédictions d’une efficacité élevée et durable du vaccin et d’une vaccination permettant de « sortir de la pandémie » ne devaient pas se réaliser. Ces affirmations étaient un stratagème pour encourager l’adhésion à un plan qui enrichirait considérablement certaines personnalités du monde des affaires et de la santé publique. Les personnes ayant une connaissance raisonnable du sujet savaient que cette rhétorique était incorrecte, bien que relativement peu l’aient dit. Les autres, vraisemblablement, ont été dupés.
Le Dr Fauci et ses co‑auteurs apportent donc une contribution importante au narratif du Covid, en soulignant la tromperie des deux dernières années. Les allégations selon lesquelles cette tromperie a promu un bienfait global – à savoir qu’il y avait une « pandémie mondiale » et qu’il fallait se vacciner dans l’intérêt de la population – sont réfutées par les preuves du Dr Fauci lui-même. La vaccination de masse, bien qu’elle ait été une réussite financière pour une petite minorité influente, n’était pas censée fonctionner.
L’immunité naturelle a toujours été plus efficace que les vaccins, et les déclarations contraires, comme le John Snow Memorandum promu par The Lancet, contredisent les connaissances des spécialistes et le bon sens. Le dénigrement de ceux qui soulignaient la supériorité de l’immunité naturelle était de la diffamation. Le Dr Fauci a longtemps répété publiquement que les vaccins Covid‑19 fonctionnent beaucoup mieux que l’immunité naturelle pour se protéger contre le coronavirus. Durant tout ce temps, il savait qu’il était très peu probable que cela soit vrai.
La communauté de la santé publique a trompé le public pour promouvoir les injections d’une nouvelle classe de produits pharmaceutiques. Ils ne disposaient d’aucune donnée sur la sécurité à long terme, et les vaccins ciblaient un virus dont ils savaient qu’il était peu dangereux pour la grande majorité des personnes auxquelles ils s’adressaient, alors que beaucoup, voire la plupart, disposaient déjà d’une immunité naturelle plus efficace.
Les conséquences à long terme de cette tromperie sont encore à venir et comprendront une perte de confiance dans la santé publique et la pratique de la médecine. Cela est justifié et peut être considéré comme une bonne chose. La façon dont chacun réagira en comprenant qu’il a été trompé par ceux qui ont promu ce narratif sera très personnelle.
La réaction la plus stupide sera de prétendre que la tromperie n’a pas eu lieu.
Par le Brownstone Institute
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