Le Hamas a déclaré le 14 mars qu’il avait accepté de libérer un Américano-Israélien binational, considéré comme le dernier otage américain vivant détenu à Gaza, après avoir reçu une proposition de la part des médiateurs pour poursuivre les négociations sur un accord relatif à une seconde phase du cessez-le-feu.
En plus de l’otage Edan Alexander, un soldat des Forces de défense israéliennes, le groupe terroriste a déclaré qu’il allait rendre les corps de quatre autres otages possédant la double nationalité, qui sont morts ou ont été tués en captivité.
Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a mis en doute cette offre, accusant le Hamas de « manipulation et de guerre psychologique » contre les familles d’otages et de tenter de manipuler les pourparlers sur le cessez-le-feu en cours au Qatar.
Le bureau du Premier ministre a critiqué le Hamas pour avoir rejeté une proposition plus large de l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, qu’il a déclaré avoir été acceptée par Israël.
La proposition de Steve Witkoff
Selon le Times of Israel, la proposition de M. Witkoff – présentée cette semaine lors de négociations à Doha, capitale du Qatar -, prévoirait la libération immédiate de dix otages vivants, un cessez-le-feu jusqu’à la fin de la Pâque, le 20 avril, et la libération de tous les autres otages si un accord était conclu pour mettre fin à la guerre.
« Alors qu’Israël a accepté le cadre de Witkoff, le Hamas maintient son refus et continue de mener une guerre psychologique contre les familles des otages », a déclaré le bureau du Premier ministre.
Le bureau de M. Netanyahou a fait savoir qu’il se réunirait avec son équipe ministérielle samedi soir, le 15 mars, pour recevoir un rapport détaillé de l’équipe de négociation et « décider des mesures à prendre pour libérer les otages et atteindre tous [leurs] objectifs de guerre ».
Les familles des otages ont dénoncé le retard de la réunion, l’équipe de négociation devant rentrer de Doha vendredi mais ne rencontrant le premier ministre que samedi soir, après la fin du shabbat juif.
« Les familles des otages s’excusent de vous déranger pendant le shabbat, mais leurs proches n’ont pas le temps d’attendre ! », a souligné un communiqué du Forum des familles des otages et des disparus. « Vingt-quatre heures de captivité, c’est vingt-quatre heures d’enfer, de tourments et d’abus. C’est vingt-quatre heures de danger de mort et de disparition. »
« Pour les otages et leurs familles, il n’y a ni shabbat, ni congés. »
M. Witkoff a publié un communiqué dans lequel il déclare : « Le Hamas fait un très mauvais pari en pensant que le temps joue en sa faveur. Ce n’est pas le cas. Le Hamas est parfaitement conscient de l’échéance et devrait savoir que nous réagirons en conséquence si l’échéance est dépassée. »
Il a critiqué le Hamas pour avoir « revendiqué publiquement une certaine flexibilité tout en formulant en privé des exigences qui sont tout à fait irréalisables sans un cessez-le-feu permanent ».
Israël a cherché à décourager les pays étrangers de négocier séparément avec le Hamas pour libérer leurs ressortissants parmi les otages.
La proposition de l’envoyé américain Adam Boehler
Le communiqué du Hamas indique que le groupe terroriste a accepté une proposition discutée ces dernières semaines lors de pourparlers directs avec l’envoyé américain pour les otages, Adam Boehler.
Selon le Times of Israel, ces pourparlers ont exaspéré Jérusalem, qui n’a pas été pleinement tenue au courant et n’apprécie pas que M. Boehler parle de concessions israéliennes à son insu et qui craint que Washington n’abandonne les otages israéliens restants après la conclusion d’un tel accord.
Le Hamas a refusé de passer à la seconde phase des négociations, qui, selon le cadre initial du cessez-le-feu, exige des choix difficiles des deux côtés. Israël devrait accepter un cessez-le-feu permanent et se retirer de zones stratégiques, notamment le « corridor Philadelphi » situé le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte. Le Hamas devrait libérer tous les otages – son dernier véritable moyen de pression – et faire face à son retrait officiel du pouvoir à Gaza. Israël a déclaré qu’il ne conclurait aucun accord qui laisserait le Hamas en place.
La « proposition de transition » de M. Witkoff vise à donner plus de temps aux deux parties pour convenir d’une deuxième phase, tout en obtenant la libération d’un plus grand nombre d’otages vivants.
Un « soldat solitaire »
Edan Alexander, qui est né à Tel Aviv et a grandi à Tenafly, dans le New Jersey, a rejoint l’armée israélienne après avoir obtenu son diplôme de fin d’études secondaires en 2022.
Il est ce que les Israéliens appellent un « soldat solitaire », c’est-à-dire quelqu’un qui a émigré seul en Israël et s’est engagé dans l’armée, mais sans réseau de soutien familial sur place. Ces soldats sont souvent adoptés de manière informelle par les communautés israéliennes, qui leur fournissent des endroits où se rendre pendant leurs congés ou pour célébrer les fêtes juives.
Il avait 19 ans lorsque, patrouillant près de la frontière de la bande de Gaza au sein de la brigade d’infanterie Golani, le matin du 7 octobre 2023, il a été fait prisonnier par des terroristes du Hamas.
Des otages libérés récemment l’ont vu vivant. Il aurait souffert de malnutrition et aurait été sévèrement interrogé et torturé.
Une vidéo de propagande du Hamas l’a montré en novembre, l’air émacié.
Environ 24 otages seraient encore en vie.
Avec Associated Press et Reuters
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